Extrait: En arrivant à la maison commune de Kouravino, le secrétaire du canton y trouva, à l?adresse du maire, un « papier » contenant ce qui suit : « À l?occasion du passage de Son Excellence le comte Ostolopof, tu auras à prendre sans délai telles dispositions qu?il conviendra pour que les chemins, ponts et fascinages de ton canton soient mis en bon état d?entretien au 13 du courant. De plus, comme Son Excellence doit profiter du relais pour tenir à Kouravino sa table de dîner, il t?est formellement enjoint de prendre telles dispositions qu?il conviendra pour que les maires de village, centeniers et dizeniers laissent aux paysans de ton canton toute liberté de saluer Son Excellence avec le pain et le sel. Enfin, si les paysans d?une des communes en particulier ou de toutes les communes ensemble désirent témoigner de leur zèle à Son Excellence en faisant chanter un Te Deum pour sa santé ou en dételant ses chevaux, afin de s?atteler eux-mêmes à sa voiture, tu ne t?opposeras pas à ce v?u trop légitime ; mais tu auras à m?en faire immédiatement un rapport verbal, ce pour quoi il t?est enjoint de te rendre sur l?heure au chef-lieu. » Le secrétaire du canton prit connaissance du document, puis, sans tarder, il envoya le garde à la recherche du maire. Le garde trouva le maire dans son rucher. Accroupi près d?une des ruches, tout bardé de chiffons, le maire enfumait ses abeilles. En guise de masque, il s?était mis un tamis sur la tête. ? Qu?est-ce qu?il y a encore ? s?écria-t-il, mécontent qu?on vînt ainsi le déranger. ? Il y a qu?il faut que vous veniez, répondit le garde, en ramenant ses deux mains sur son visage pour se protéger des abeilles. Il est arrivé un papier. ? Bougre d?animal ! Que le diable t?emporte, toi et ton papier ! s?écria le maire de dessous son tamis. Ils ne me laisseront même pas lever mon essaim ! Un quart d?heure après cependant, le maire était à la maison commune. Le secrétaire lui lut le papier. Le maire écouta sans mot dire, les yeux à terre. ? Tu as compris ? demanda le secrétaire. ? J?ai compris. Lis-le encore une petite fois tout de même.
Engages aux cosaques scenes de village [les
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