Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Il vient de faire sa rentrée fracassante dans le grand rapport social. On le croyait dissous dans une indéfinissable masse qui n’avait d’autre droit que d’être consultée, à intervalles variés selon les calendriers institutionnels, par un système qui ne se référait à lui que par convention. Aussi longtemps qu’il s’est conformé à ce rituel selon les règles lentement ajustées au fil du temps, en respectant des pointillés implicites qui avaient cherché avec prudence à ne bousculer l’ordre convenu qu’en ne débordant pas les limites prévues, ce mécanisme a donné satisfaction. Le peuple, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accompagné de la sorte un demi-siècle de tranquillité relative dans la partie du monde qui avait maté la majorité des territoires qui lui étaient extérieurs avec un procédé d’annexion qui avait pour logique celle du colonialisme.
L’ébranlement de cet usage ignorant sa propre cécité a été la première alerte menaçant la survie d’un partage de la planète considérée comme un quatre-quarts…
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique du peuple avec des écrivains comme Jean Jauniaux, Catherine Deschepper ou encore Laurent Grison.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l’origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d’un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l’a conduite à s’ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c’est d’abord 229 numéros jusqu’à son arrêt en 1991. C’est ensuite sept ans d’interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l’évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Étienne Verhasselt, Catherine Deschepper, Luc Dellisse, Marc Meganck, Bernard Dan, Alain Dartevelle, Jean-Baptiste Baronian, Alain De Kuyssche, Claude Raucy, Jean-Pierre Berckmans, Yves Wellens, François Harray, Jean Jauniaux, Corinne Hoex, Hermine Bokhorst, Françoise Pirart, Laurent Grison, Philippe Remy-Wilkin, Christo Datso, Philippe Meurisse, Jack Keguenne, Emmanuel Donnet, Daniel Simon, Jean-Chrysostome Tshibanda, Grégoire Polet et Jean-Pol Baras.
Il vient de faire sa rentrée fracassante dans le grand rapport social. On le croyait dissous dans une indéfinissable masse qui n’avait d’autre droit que d’être consultée, à intervalles variés selon les calendriers institutionnels, par un système qui ne se référait à lui que par convention. Aussi longtemps qu’il s’est conformé à ce rituel selon les règles lentement ajustées au fil du temps, en respectant des pointillés implicites qui avaient cherché avec prudence à ne bousculer l’ordre convenu qu’en ne débordant pas les limites prévues, ce mécanisme a donné satisfaction. Le peuple, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accompagné de la sorte un demi-siècle de tranquillité relative dans la partie du monde qui avait maté la majorité des territoires qui lui étaient extérieurs avec un procédé d’annexion qui avait pour logique celle du colonialisme.
L’ébranlement de cet usage ignorant sa propre cécité a été la première alerte menaçant la survie d’un partage de la planète considérée comme un quatre-quarts…
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique du peuple avec des écrivains comme Jean Jauniaux, Catherine Deschepper ou encore Laurent Grison.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l’origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d’un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l’a conduite à s’ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c’est d’abord 229 numéros jusqu’à son arrêt en 1991. C’est ensuite sept ans d’interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l’évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Étienne Verhasselt, Catherine Deschepper, Luc Dellisse, Marc Meganck, Bernard Dan, Alain Dartevelle, Jean-Baptiste Baronian, Alain De Kuyssche, Claude Raucy, Jean-Pierre Berckmans, Yves Wellens, François Harray, Jean Jauniaux, Corinne Hoex, Hermine Bokhorst, Françoise Pirart, Laurent Grison, Philippe Remy-Wilkin, Christo Datso, Philippe Meurisse, Jack Keguenne, Emmanuel Donnet, Daniel Simon, Jean-Chrysostome Tshibanda, Grégoire Polet et Jean-Pol Baras.