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    DAR EL QALLAL: Un parcours constantinois (French Edition)

    Por ABDELKRIM BADJADJA

    Sobre

    Dar El Qallal, histoire et légendes d’une maison traditionnelle de Souika.
    Je suis né à « Dar El Qallal », ainsi que mes cinq frères et sœurs, dans la même chambre. Notre père avait vécu dans cette maison près d’un demi-siècle, de 1910 à 1959. « Dar El Qallal » c’est l’histoire de ma maison natale à Constantine, des légendes qu’elle avait suscitées, et c’est aussi mon histoire enfant et adolescent. Ma maison natale daterait des siècles antérieurs à la période coloniale, sans que l’on puisse en établir de façon plus précise la date de sa fondation. Ma famille avait une liaison quasi-charnelle avec cette maison traditionnelle du quartier Souika de Constantine. Elle était située au numéro 4 de Zenkat Sidi Affane du nom de la Mosquée en contre-bas. Notre rue avait gardé le nom de «Zenkat Sidi Affane » durant plusieurs siècles, même si elle fut baptisée « rue Morland » pendant la période coloniale, puis « rue Benzegouta Mhammed » après l’Indépendance.
    Du coté maternel, cette liaison avait débuté au 19ème siècle avec deux ailleules toutes deux filles de « M’Hamed El Qallal », notre ancêtre qui avait donné son nom à la maison dont il avait été le propriètaire. De « M’Hamed El Qallal », subsiste le souvenir d’un homme violent, à moitié fou. Il avait été interné d’abord à l’hôpital de Constantine, avant d’être envoyé en France pour examens complémentaires. Puis retour en Algérie, les médecins français ayant diagnostiqué un état mystique ne relevant pas de la médecine. « C’est l’un de vos marabouts ! » avaient lancé les médecins en le renvoyant chez lui, dans sa maison, Dar El Qallal. Marabout ou pas, l’homme était toujours aussi violent, sans raison apparente. Il avait fallu l’enfermer dans une pièce, « cachot » du rez-de-chaussez, appelée « El Khaloua », la cellule. Une chaine plutôt lourde fermait la porte de la cellule, sait-on jamais !
    « M’Hamed El Qallal » avait effectivement la réputation de marabout, particulièrement auprès de la communauté des femmes juives. Si les femmes musulmanes n’étaient nullement attirées par des Rabbins juifs, les Juives de Constantine partageaient souvent avec les Musulmanes le culte des Marabouts.

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