Cornélius Nepos auteur latin du Ier siècle avant JC qui entretint des relations amicales avec Atticus, une correspondance avec Cicéron et des rapports étroits avec Catulle.
Les Vies des grands Capitaines, détachées d'une œuvre plus vaste aujourd'hui perdue, De Viris Illustribus, sont le produit de compilations.
Il ne nous reste de la vaste production historiographique de Cornelius Nepos, que les biographies rassemblées sous le titre des Vies des Grands Capitaines.
Après avoir écrit la vie des capitaines de la Grèce antique et avoir parlé des rois successeurs d’Alexandre, nous donne celle des généraux carthaginois, Hamilcar et son fils Annibal, et de là il passe aux hommes illustres de l’ancienne Rome.
La Vie des Capitaines est un ouvrage que l’on regarde comme son vrai titre de gloire, et celui qu’on lui attribue avec le plus de certitude.
Extrait 1 :
I. Miltiade, fils de Cimon, né à Athènes, l’emportait sur tous ses concitoyens par l’ancienneté de sa race, par la gloire de ses ancêtres, par sa modestie, et se trouvait à cet âge où l’on pouvait déjà non seulement fonder sur lui de grandes espérances, mais compter qu’il deviendrait tel qu’on le vit plus tard, lorsque les Athéniens résolurent d’envoyer une colonie dans la Chersonèse. Comme le nombre des colons était considérable, et que beaucoup d’Athéniens demandaient à faire partie de l’expédition, des députés pris parmi eux furent envoyés à Delphes pour consulter Apollon sur le choix d’un chef ; car les Thraces occupaient alors ces contrées, et il fallait les leur disputer les armes à la main. La Pythie enjoignit expressément à ceux qui l’interrogeaient de prendre Miltiade pour chef, ajoutant que, s’ils suivaient ce conseil, ils réussiraient dans leur entreprise. Sur cette réponse de l’oracle, Miltiade s’embarqua pour la Chersonèse à la tête d’une troupe d’élite. Il aborda à Lemnos, voulut soumettre les habitants de cette île à la domination d’Athènes, et les sollicita de se ranger volontairement à l’obéissance ; mais les Lemniens lui répondirent en plaisantant qu’ils se soumettraient lorsqu’il viendrait de chez lui avec une flotte, poussé par le vent Aquilon : car ce vent, qui souffle du nord, est contraire aux vaisseaux qui vont d’Athènes à Lemnos. Miltiade, qui n’avait pas le temps de s’arrêter, continua sa route vers le but qu’il s’était proposé, et arriva dans la Chersonèse...
Extrait 2 :
Quel citoyen romain rougit en effet d’amener sa femme à un banquet et chez qui la maîtresse de maison ne passe-t-elle pas sa vie dans la partie la plus accessible de sa demeure, et ne se montre-t-elle pas en public ? Il en est tout autrement en Grèce ; la femme grecque n’est admise à un repas que si l’on est entre parents ; elle ne se tient que dans la partie la plus retirée de sa maison qu’on appelle l’appartement des femmes et où personne ne peut entrer excepté les proches parents.
Table des matières :
Les Vies des grands Capitaines, détachées d'une œuvre plus vaste aujourd'hui perdue, De Viris Illustribus, sont le produit de compilations.
Il ne nous reste de la vaste production historiographique de Cornelius Nepos, que les biographies rassemblées sous le titre des Vies des Grands Capitaines.
Après avoir écrit la vie des capitaines de la Grèce antique et avoir parlé des rois successeurs d’Alexandre, nous donne celle des généraux carthaginois, Hamilcar et son fils Annibal, et de là il passe aux hommes illustres de l’ancienne Rome.
La Vie des Capitaines est un ouvrage que l’on regarde comme son vrai titre de gloire, et celui qu’on lui attribue avec le plus de certitude.
Extrait 1 :
I. Miltiade, fils de Cimon, né à Athènes, l’emportait sur tous ses concitoyens par l’ancienneté de sa race, par la gloire de ses ancêtres, par sa modestie, et se trouvait à cet âge où l’on pouvait déjà non seulement fonder sur lui de grandes espérances, mais compter qu’il deviendrait tel qu’on le vit plus tard, lorsque les Athéniens résolurent d’envoyer une colonie dans la Chersonèse. Comme le nombre des colons était considérable, et que beaucoup d’Athéniens demandaient à faire partie de l’expédition, des députés pris parmi eux furent envoyés à Delphes pour consulter Apollon sur le choix d’un chef ; car les Thraces occupaient alors ces contrées, et il fallait les leur disputer les armes à la main. La Pythie enjoignit expressément à ceux qui l’interrogeaient de prendre Miltiade pour chef, ajoutant que, s’ils suivaient ce conseil, ils réussiraient dans leur entreprise. Sur cette réponse de l’oracle, Miltiade s’embarqua pour la Chersonèse à la tête d’une troupe d’élite. Il aborda à Lemnos, voulut soumettre les habitants de cette île à la domination d’Athènes, et les sollicita de se ranger volontairement à l’obéissance ; mais les Lemniens lui répondirent en plaisantant qu’ils se soumettraient lorsqu’il viendrait de chez lui avec une flotte, poussé par le vent Aquilon : car ce vent, qui souffle du nord, est contraire aux vaisseaux qui vont d’Athènes à Lemnos. Miltiade, qui n’avait pas le temps de s’arrêter, continua sa route vers le but qu’il s’était proposé, et arriva dans la Chersonèse...
Extrait 2 :
Quel citoyen romain rougit en effet d’amener sa femme à un banquet et chez qui la maîtresse de maison ne passe-t-elle pas sa vie dans la partie la plus accessible de sa demeure, et ne se montre-t-elle pas en public ? Il en est tout autrement en Grèce ; la femme grecque n’est admise à un repas que si l’on est entre parents ; elle ne se tient que dans la partie la plus retirée de sa maison qu’on appelle l’appartement des femmes et où personne ne peut entrer excepté les proches parents.
Table des matières :
- Epaminondas
- Pélopidas
- Agésilas
- Eumène
- Phocion
- Timoléon
- Des Rois
- Hamilcar (texte latin)
- Hannibal
- Porcius Caton
- Pomponius Atticus