Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, ou Armand de Quatrefages, est un biologiste, zoologiste et anthropologue français, né le 10 février 1810 dans le hameau de Berthézène (commune de Valleraugue dans le Gard) et mort le 12 janvier 1892 à Paris.
Nouvelle édition adaptée aux liseuses, essai paru en 1857 dans la Revue des Deux Mondes.
Extrait :
"Entre les mains des Grecs, l’histoire des animaux apparaissait comme une vraie science : elle perdit ce caractère chez les Romains, et se lit avant tout anecdotique. Le volumineux ouvrage de Pline [2] est en grand ce que sont en petit la plupart de ces recueils informes que nous avons lus dans notre enfance, et d’après lesquels on juge trop souvent les sciences naturelles. Cette compilation indigeste de faits pris de toutes mains, accueillis sans critique, entassés sans ordre, semble avoir été écrite dans la seule intention d’amuser et d’étonner. De là ces histoires merveilleuses, ces descriptions de monstres, ces rêves de pure imagination qu’on rencontre à chaque page, mêlés à des faits intéressants, à des observations bien faites, et constituant autant d’acquisitions réelles pour la science de l’avenir. Avec tous ces vices, l’Histoire naturelle de Pline n’en est pas moins un des plus précieux monuments qu’aient respectés les siècles. Elle nous présente l’inventaire confus, mais complet, de tout un ensemble de sciences à l’une des grandes époques de l’antiquité. Sans doute l’erreur y tient presque autant de place que la vérité, mais la première entre pour une bonne part dans l’histoire de l’esprit humain, et, connaissant bien ce point de départ, nous n’en apprécions que mieux le chemin parcouru.
Pline, matérialiste et Romain, a d’ailleurs envisagé la zoologie sous un point de vue à peu près entièrement négligé par Aristote et ses disciples grecs ; le premier, il en a signalé les applications pratiques et démontré l’utilité. La science devait conserver longtemps ce caractère. "
Nouvelle édition adaptée aux liseuses, essai paru en 1857 dans la Revue des Deux Mondes.
Extrait :
"Entre les mains des Grecs, l’histoire des animaux apparaissait comme une vraie science : elle perdit ce caractère chez les Romains, et se lit avant tout anecdotique. Le volumineux ouvrage de Pline [2] est en grand ce que sont en petit la plupart de ces recueils informes que nous avons lus dans notre enfance, et d’après lesquels on juge trop souvent les sciences naturelles. Cette compilation indigeste de faits pris de toutes mains, accueillis sans critique, entassés sans ordre, semble avoir été écrite dans la seule intention d’amuser et d’étonner. De là ces histoires merveilleuses, ces descriptions de monstres, ces rêves de pure imagination qu’on rencontre à chaque page, mêlés à des faits intéressants, à des observations bien faites, et constituant autant d’acquisitions réelles pour la science de l’avenir. Avec tous ces vices, l’Histoire naturelle de Pline n’en est pas moins un des plus précieux monuments qu’aient respectés les siècles. Elle nous présente l’inventaire confus, mais complet, de tout un ensemble de sciences à l’une des grandes époques de l’antiquité. Sans doute l’erreur y tient presque autant de place que la vérité, mais la première entre pour une bonne part dans l’histoire de l’esprit humain, et, connaissant bien ce point de départ, nous n’en apprécions que mieux le chemin parcouru.
Pline, matérialiste et Romain, a d’ailleurs envisagé la zoologie sous un point de vue à peu près entièrement négligé par Aristote et ses disciples grecs ; le premier, il en a signalé les applications pratiques et démontré l’utilité. La science devait conserver longtemps ce caractère. "