La Tempête: - Au moment où les troupes de Napoléon s'approchaient de Moscou, la flotte russe, réunie à celle de la Grande Bretagne, bloquait, sous le commandement de l'amiral anglais, la flotte française enfermée à Flessingue. Pendant la plus mauvaise saison de l'année, sur une mer ouverte à tous les vents, jetant leurs ancres dans d'incommensurables profondeurs, les flottes combinées avaient à soutenir le double combat des tempêtes et de l'ennemi. Elles avaient derrière elles l'Océan aux vagues grondantes, devant elles les batteries qui crachaient la flamme et le fer. Au mois d'octobre, les tempêtes sont terribles et successives. Qui les essuya en mer, sous la toile, comme on dit en termes de marine, peut seul se faire une idée de ce qu'est un pareil temps pour une flotte obligée de jeter l'ancre. Le vaisseau reste alors immobile, mais tremblant de tous ses membres, comme un géant enchaîné, et, quelle que soit la fureur des flots, il ne peut fuir devant eux. L'ouragan qui s'éleva dans la nuit du 16 au 17 octobre 1812, détruisit plusieurs bâtiments tant sur les plages de Hollande que sur celles d'Angleterre. Pendant toute cette nuit, au milieu des ténèbres et de la tempête, on entendait de temps en temps ce formidable coup de canon qui crie à la création: "Nous sommes perdus !" dernier râle de la vie qui a son écho dans la tombe.........
JANE (1859) (French Edition)
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