Extrait:
Je saisis avec plaisir l’occasion que m’offre la publication des Historic Fancies de M. Smythe pour parler une fois encore de la jeune Angleterre. Je rattachais récemment ici le mouvement intellectuel, l’école politique qui a pris ou accepté cette dénomination, au Coningsby de M. d’Israeii, et, je l’avoue, ce n’était pas sans une sorte de répugnance. Je ne pouvais me persuader que j’étais bien en présence de la jeune Angleterre devant le dernier roman de l’auteur de Vivian Grey ; je ne pouvais me résoudre à voir dans M. d’Israeli le représentant légitime d’une génération qui se dit nouvelle ; M. d’Israeli est à coup sûr un élégant et spirituel écrivain : telle page brillante de ses livres m’ordonne très agréablement de le reconnaître M. d’Israeli est un esprit qui porte des fleurs à l’époque où dans la sérieuse carrière qu’il parcourt a déjà commencé ordinairement la saison des fruits ; je n’ai aucune raison de le contester. Mais il ne me paraît pas moins évident que si M. d’Israeli a jamais pu être l’organe naturel d’une génération nouvelle, c’est au moment de ses débuts littéraires, moment vieux à cette heure de dix-sept années, magnum oevi spatium !
Je saisis avec plaisir l’occasion que m’offre la publication des Historic Fancies de M. Smythe pour parler une fois encore de la jeune Angleterre. Je rattachais récemment ici le mouvement intellectuel, l’école politique qui a pris ou accepté cette dénomination, au Coningsby de M. d’Israeii, et, je l’avoue, ce n’était pas sans une sorte de répugnance. Je ne pouvais me persuader que j’étais bien en présence de la jeune Angleterre devant le dernier roman de l’auteur de Vivian Grey ; je ne pouvais me résoudre à voir dans M. d’Israeli le représentant légitime d’une génération qui se dit nouvelle ; M. d’Israeli est à coup sûr un élégant et spirituel écrivain : telle page brillante de ses livres m’ordonne très agréablement de le reconnaître M. d’Israeli est un esprit qui porte des fleurs à l’époque où dans la sérieuse carrière qu’il parcourt a déjà commencé ordinairement la saison des fruits ; je n’ai aucune raison de le contester. Mais il ne me paraît pas moins évident que si M. d’Israeli a jamais pu être l’organe naturel d’une génération nouvelle, c’est au moment de ses débuts littéraires, moment vieux à cette heure de dix-sept années, magnum oevi spatium !