Claude, Frédéric Bastiat, né le 30 juin 1801 à Bayonne et mort le 24 décembre 1850 (à 49 ans) à Rome, est un économiste, homme politique et polémiste libéral français.
Edition récente adaptée aux liseuses, essai paru en 1863.
Extrait :
"Non, Monsieur, ce n’est pas la chaleur de la lutte qui m’a fait voir sous ce jour la doctrine prohibitionniste, car c’est au contraire parce que je la voyais sous ce jour, avant la lutte, que je me suis engagé[2]. Veuillez me croire ; étendre quelque peu notre commerce extérieur, résultat accessoire qui n’est certes pas à dédaigner, ce ne fut jamais mon motif déterminant. J’ai cru et crois encore que la Propriété est engagée dans la question. J’ai cru et je crois encore que notre tarif douanier, à cause de l’esprit qui lui a donné naissance et des arguments par lesquels on le défend, a fait au principe même de la Propriété une brèche par laquelle tout le reste de notre législation menace de passer.
En considérant l’état des esprits, il m’a semblé qu’un Communisme qui, je dois le dire pour être juste, n’a pas la conscience de lui-même et de sa portée, était sur le point de nous déborder. Il m’a semblé que ce Communisme-là (car il y en a de plusieurs espèces) se prévalait très-logiquement de l’argumentation prohibitionniste et se bornait à en presser les déductions. C’est donc sur ce terrain qu’il m’a paru utile de le combattre ; car puisqu’il s’armait de sophismes propagés par le comité Mimerel, il n’y avait pas espoir de le vaincre tant que ces sophismes resteraient debout et triomphants dans la conscience publique. "
Edition récente adaptée aux liseuses, essai paru en 1863.
Extrait :
"Non, Monsieur, ce n’est pas la chaleur de la lutte qui m’a fait voir sous ce jour la doctrine prohibitionniste, car c’est au contraire parce que je la voyais sous ce jour, avant la lutte, que je me suis engagé[2]. Veuillez me croire ; étendre quelque peu notre commerce extérieur, résultat accessoire qui n’est certes pas à dédaigner, ce ne fut jamais mon motif déterminant. J’ai cru et crois encore que la Propriété est engagée dans la question. J’ai cru et je crois encore que notre tarif douanier, à cause de l’esprit qui lui a donné naissance et des arguments par lesquels on le défend, a fait au principe même de la Propriété une brèche par laquelle tout le reste de notre législation menace de passer.
En considérant l’état des esprits, il m’a semblé qu’un Communisme qui, je dois le dire pour être juste, n’a pas la conscience de lui-même et de sa portée, était sur le point de nous déborder. Il m’a semblé que ce Communisme-là (car il y en a de plusieurs espèces) se prévalait très-logiquement de l’argumentation prohibitionniste et se bornait à en presser les déductions. C’est donc sur ce terrain qu’il m’a paru utile de le combattre ; car puisqu’il s’armait de sophismes propagés par le comité Mimerel, il n’y avait pas espoir de le vaincre tant que ces sophismes resteraient debout et triomphants dans la conscience publique. "