Je n’ai pas toujours eu les idées religieuses qui se trouvent exposées dans cet ouvrage.
Pendant trente-cinq années de ma vie, j’ai été nihiliste, dans l’exacte acception du mot, c'est-à-dire non pas un socialiste révolutionnaire, mais un homme qui ne croit à rien.
Il y a cinq ans, la foi me vint ; je crus à la doctrine de Jésus et toute ma vie changea subitement. Je cessai de désirer ce que je désirais auparavant et je me mis au contraire à désirer ce que je n’avais jamais désiré. Ge qui, auparavant, me paraissait bon, me parut mauvais, et ce qui me paraissait mauvais me parut bon.
Il m’arriva ce qui arrive à un homme qui, sorti pour affaire, décide, chemin faisant, que. l’affaire ne lui importe guère et retourne chez lui. Tout ce qui était à sa droite se trouve alors à sa gauche, et tout ce qui était à sa gauche se trouve à sa droite ; au lieu de vouloir s’é1oigner de la maison, il désire s’en rapprocher le plus possible.
Ma vie et mes désirs subirent une transformation complète ; le bien et le mal prirent pour moi une signification inverse. Pourquoi cela ? Parce que je compris la doctrine de Jésus autrement que je l’avais comprise jusque-là.
Je n’ai pas l’intention d’expliquer la doctrine de Jésus ; je veux seulement raconter comment j'arrivai à comprendre ce qu’il y a dans cette doctrine de simple, de clair, d’évident, d’indubitable ; comment je compris dans cette doctrine ce qui s’adresse à tous les hommes, et comment ce que je compris bouleversa mon âme et me donna la paix et le bonheur.
Je ne veux pas commenter la doctrine de Jésus ; je ne désirerais qu’une chose, c’est qu’il fût interdit de la commenter.
Toutes les Églises chrétiennes ont toujours reconnu que tous les hommes, inégaux au point de vue de l’érudition et de l’intelligence, sont égaux devant Dieu, savants et ignorants ; que la vérité divine est accessible à chacun. Jésus a même dit que la volonté de Dieu est que ce qui est caché aux savants soit révélé aux ignorants.
Chacun ne peut pas être initié aux profonds mystères de la dogmatique, de l’homélitique, de la liturgique, de l’herméneutique, de l’apologétique, etc. ; mais chacun peut et doit comprendre ce que Jésus-Christ disait aux millions de gens simples et ignorants qui ont vécu et à ceux qui vivent encore aujourd’hui.
Eh bien ! ce que Jésus disait à tous ces gens simples qui n’avaient pas la possibilité de s’adresser aux commentaires de Paul, de Clément, de Chrysostôme et d’autres, voilà ce que je ne comprenais pas, et voilà ce que j’ai compris maintenant et ce que je veux dire à tous...
Pendant trente-cinq années de ma vie, j’ai été nihiliste, dans l’exacte acception du mot, c'est-à-dire non pas un socialiste révolutionnaire, mais un homme qui ne croit à rien.
Il y a cinq ans, la foi me vint ; je crus à la doctrine de Jésus et toute ma vie changea subitement. Je cessai de désirer ce que je désirais auparavant et je me mis au contraire à désirer ce que je n’avais jamais désiré. Ge qui, auparavant, me paraissait bon, me parut mauvais, et ce qui me paraissait mauvais me parut bon.
Il m’arriva ce qui arrive à un homme qui, sorti pour affaire, décide, chemin faisant, que. l’affaire ne lui importe guère et retourne chez lui. Tout ce qui était à sa droite se trouve alors à sa gauche, et tout ce qui était à sa gauche se trouve à sa droite ; au lieu de vouloir s’é1oigner de la maison, il désire s’en rapprocher le plus possible.
Ma vie et mes désirs subirent une transformation complète ; le bien et le mal prirent pour moi une signification inverse. Pourquoi cela ? Parce que je compris la doctrine de Jésus autrement que je l’avais comprise jusque-là.
Je n’ai pas l’intention d’expliquer la doctrine de Jésus ; je veux seulement raconter comment j'arrivai à comprendre ce qu’il y a dans cette doctrine de simple, de clair, d’évident, d’indubitable ; comment je compris dans cette doctrine ce qui s’adresse à tous les hommes, et comment ce que je compris bouleversa mon âme et me donna la paix et le bonheur.
Je ne veux pas commenter la doctrine de Jésus ; je ne désirerais qu’une chose, c’est qu’il fût interdit de la commenter.
Toutes les Églises chrétiennes ont toujours reconnu que tous les hommes, inégaux au point de vue de l’érudition et de l’intelligence, sont égaux devant Dieu, savants et ignorants ; que la vérité divine est accessible à chacun. Jésus a même dit que la volonté de Dieu est que ce qui est caché aux savants soit révélé aux ignorants.
Chacun ne peut pas être initié aux profonds mystères de la dogmatique, de l’homélitique, de la liturgique, de l’herméneutique, de l’apologétique, etc. ; mais chacun peut et doit comprendre ce que Jésus-Christ disait aux millions de gens simples et ignorants qui ont vécu et à ceux qui vivent encore aujourd’hui.
Eh bien ! ce que Jésus disait à tous ces gens simples qui n’avaient pas la possibilité de s’adresser aux commentaires de Paul, de Clément, de Chrysostôme et d’autres, voilà ce que je ne comprenais pas, et voilà ce que j’ai compris maintenant et ce que je veux dire à tous...