Le mot dérive de l’indo-européen deywos (racine dyu), "manifestation lumineuse et céleste" ; en latin deus, en sanscrit dévha, en grec dîos.
Je reprends à mon compte la conception de Dieu qu’a Platon pour qui ce terme est une commodité de langage : son Dieu est impersonnel ; c’est le monde des Idées. Pour les stoïciens Dieu c’est le logos, « parole. » On se souvient des premiers mots de l’Évangile de Jean : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu. » Le christianisme des premiers temps a été fortement imprégné de stoïcisme, même si les théologiens n’aiment pas qu’on leur rappelle cet héritage. Cette influence a connu son plus haut degré avec Clément d’Alexandrie (150-220) et Origène (185-253). Puis l’appareil, si je puis dire, a pris le dessus avec toute l’architecture dogmatique que nous connaissons : filiation divine, Trinité, péché originel, Virginité de Marie, etc. Aujourd’hui je pense qu’on pourrait dire que la complexité même de ce pathos chrétien est en partie à l’origine de son abandon. Mais il y a tant d’autres raisons…
Spinoza aussi emploie le mot Dieu mais en précisant aussitôt que, pour lui, il est la Nature immanente. La suite de cette petite étude montrera l’importance qu’a, à mes yeux, celui à propos duquel Bergson écrit : « Tout vrai philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza », Hegel ayant pour sa part jugé : « Vous voulez être philosophes ? Commencez par être spinozistes. L’alternative est Spinoza ou pas de philosophie. »
Je reprends à mon compte la conception de Dieu qu’a Platon pour qui ce terme est une commodité de langage : son Dieu est impersonnel ; c’est le monde des Idées. Pour les stoïciens Dieu c’est le logos, « parole. » On se souvient des premiers mots de l’Évangile de Jean : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu. » Le christianisme des premiers temps a été fortement imprégné de stoïcisme, même si les théologiens n’aiment pas qu’on leur rappelle cet héritage. Cette influence a connu son plus haut degré avec Clément d’Alexandrie (150-220) et Origène (185-253). Puis l’appareil, si je puis dire, a pris le dessus avec toute l’architecture dogmatique que nous connaissons : filiation divine, Trinité, péché originel, Virginité de Marie, etc. Aujourd’hui je pense qu’on pourrait dire que la complexité même de ce pathos chrétien est en partie à l’origine de son abandon. Mais il y a tant d’autres raisons…
Spinoza aussi emploie le mot Dieu mais en précisant aussitôt que, pour lui, il est la Nature immanente. La suite de cette petite étude montrera l’importance qu’a, à mes yeux, celui à propos duquel Bergson écrit : « Tout vrai philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza », Hegel ayant pour sa part jugé : « Vous voulez être philosophes ? Commencez par être spinozistes. L’alternative est Spinoza ou pas de philosophie. »