Ce livre présente 3 œuvres d'Octave MIRBEAU :
- Le journal d'une femme de chambre : resté comme sa plus célèbre œuvre littéraire. On y devine la colère libertaire de l'auteur, qui n’épargne personne, bourgeois, célébrités, parlementaires de droite ou de gauche. y donne la parole à une "chambrière" qui perçoit le monde par le trou de la serrure et ne laisse rien échapper des "bosses morales" de ses maîtres. Il fait de nous des voyeurs autorisés à pénétrer au cœur de la réalité cachée de la société, dans les arrière-boutiques des nantis, dans les coulisses du "beau" monde. Il arrache le masque de respectabilité des puissants, fouille dans leur linge sale, débusque les crapuleries camouflées derrière les manières et les grimaces avantageuses. Et il nous amène peu à peu à faire nôtre le constat vengeur de Célestine : " Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens. " Bref, il nous révèle l'envers du décor et le fonds de sanie du cœur humain, mis à nu sans souci de la pudeur, qui n'est jamais que le cache-sexe de l'hypocrisie. Choquant, immoral, cru, Le Journal d’une femme de chambre l’est autant par les manies bourgeoises qu’il révèle que par les critiques sévères qu’il assène à certains milieux politiques. Les plus visés sont les antidreyfusards, Mirbeau situant le début du roman en 1898 – or l’affaire Dreyfus, condamné en 1894, ne s’achèvera qu’en 1906, après une ultime étape judiciaire qui l’innocentera définitivement.
- Le Calvaire :
- Le Jardin des Supplices
« Après un demi-siècle de purgatoire, on reconnaît enfin, bien tardivement, le génie et la modernité d'Octave Mirbeau (1848-1917), le "justicier", qui, selon Émile Zola, avait "donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde".
Il est grand temps aujourd'hui de partir à la découverte d'une œuvre immense, multiforme, et étonnamment actuelle, dont on ne connait souvent qu'une infime partie.
Dans toute son œuvre, et à l'instar de ses " dieux" Auguste Rodin et Claude Monet, Mirbeau a entrepris de révolutionner le regard de ses contemporains. Il a voulu dessiller nos yeux, et nous obliger à découvrir les êtres et les choses, les valeurs et les institutions, tels qu'ils sont, et non tels que nous avons été conditionnés à les voir - ou, plutôt, à ne pas les voir. Dès 1877, il fixe à l'écrivain la mission d'obliger "les aveugles volontaires" à "regarder Méduse en face". Pamphlétaire, critique d'art, romancier et auteur dramatique, Mirbeau est donc avant tout le grand démystificateur.[…]
Octave Mirbeau sera remis à sa vraie place : une des toutes premières de notre littérature. Prototype de l'écrivain engagé, libertaire et individualiste, il est le grand démystificateur des hommes et des institutions qui aliènent, qui oppriment et qui tuent. Il a mis en œuvre une esthétique de la révélation et s'est fixé pour mission d'"obliger les aveugles volontaires à regarder Méduse en face". Il a pour cela remis en cause, non seulement la société bourgeoise et l'économie capitaliste, mais aussi l'idéologie dominante et les formes littéraires traditionnelles, qui contribuent à anesthésier les consciences et à donner de notre condition et de la société une vision mensongère et réductrice. Il a notamment participé à la mise à mort du roman prétendument "réaliste". Rejetant le naturalisme, l'académisme et le symbolisme, il a frayé sa voie entre l'impressionnisme et l'expressionnisme, et nombre d'écrivains du vingtième siècle ont une dette envers lui.] (Pierre MICHEL, Université d'Angers)
Citations au sujet d'Octave Mirbeau :
- "Le justicier qui a donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde." (Emile ZOLA)
- "Octave Mirbeau est le plus grand écrivain français contemporain, et celui qui représente le mieux le génie séculaire de la France » (Léon Tolstoï)
- "Vous savez, Mirbeau, que je vous aime, parce que vous êtes un des rares qui ne fassiez pas semblant, et c'est la chose impardonnable pour le public." (Stéphane
- Le journal d'une femme de chambre : resté comme sa plus célèbre œuvre littéraire. On y devine la colère libertaire de l'auteur, qui n’épargne personne, bourgeois, célébrités, parlementaires de droite ou de gauche. y donne la parole à une "chambrière" qui perçoit le monde par le trou de la serrure et ne laisse rien échapper des "bosses morales" de ses maîtres. Il fait de nous des voyeurs autorisés à pénétrer au cœur de la réalité cachée de la société, dans les arrière-boutiques des nantis, dans les coulisses du "beau" monde. Il arrache le masque de respectabilité des puissants, fouille dans leur linge sale, débusque les crapuleries camouflées derrière les manières et les grimaces avantageuses. Et il nous amène peu à peu à faire nôtre le constat vengeur de Célestine : " Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens. " Bref, il nous révèle l'envers du décor et le fonds de sanie du cœur humain, mis à nu sans souci de la pudeur, qui n'est jamais que le cache-sexe de l'hypocrisie. Choquant, immoral, cru, Le Journal d’une femme de chambre l’est autant par les manies bourgeoises qu’il révèle que par les critiques sévères qu’il assène à certains milieux politiques. Les plus visés sont les antidreyfusards, Mirbeau situant le début du roman en 1898 – or l’affaire Dreyfus, condamné en 1894, ne s’achèvera qu’en 1906, après une ultime étape judiciaire qui l’innocentera définitivement.
- Le Calvaire :
- Le Jardin des Supplices
« Après un demi-siècle de purgatoire, on reconnaît enfin, bien tardivement, le génie et la modernité d'Octave Mirbeau (1848-1917), le "justicier", qui, selon Émile Zola, avait "donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde".
Il est grand temps aujourd'hui de partir à la découverte d'une œuvre immense, multiforme, et étonnamment actuelle, dont on ne connait souvent qu'une infime partie.
Dans toute son œuvre, et à l'instar de ses " dieux" Auguste Rodin et Claude Monet, Mirbeau a entrepris de révolutionner le regard de ses contemporains. Il a voulu dessiller nos yeux, et nous obliger à découvrir les êtres et les choses, les valeurs et les institutions, tels qu'ils sont, et non tels que nous avons été conditionnés à les voir - ou, plutôt, à ne pas les voir. Dès 1877, il fixe à l'écrivain la mission d'obliger "les aveugles volontaires" à "regarder Méduse en face". Pamphlétaire, critique d'art, romancier et auteur dramatique, Mirbeau est donc avant tout le grand démystificateur.[…]
Octave Mirbeau sera remis à sa vraie place : une des toutes premières de notre littérature. Prototype de l'écrivain engagé, libertaire et individualiste, il est le grand démystificateur des hommes et des institutions qui aliènent, qui oppriment et qui tuent. Il a mis en œuvre une esthétique de la révélation et s'est fixé pour mission d'"obliger les aveugles volontaires à regarder Méduse en face". Il a pour cela remis en cause, non seulement la société bourgeoise et l'économie capitaliste, mais aussi l'idéologie dominante et les formes littéraires traditionnelles, qui contribuent à anesthésier les consciences et à donner de notre condition et de la société une vision mensongère et réductrice. Il a notamment participé à la mise à mort du roman prétendument "réaliste". Rejetant le naturalisme, l'académisme et le symbolisme, il a frayé sa voie entre l'impressionnisme et l'expressionnisme, et nombre d'écrivains du vingtième siècle ont une dette envers lui.] (Pierre MICHEL, Université d'Angers)
Citations au sujet d'Octave Mirbeau :
- "Le justicier qui a donné son cœur aux misérables et aux souffrants de ce monde." (Emile ZOLA)
- "Octave Mirbeau est le plus grand écrivain français contemporain, et celui qui représente le mieux le génie séculaire de la France » (Léon Tolstoï)
- "Vous savez, Mirbeau, que je vous aime, parce que vous êtes un des rares qui ne fassiez pas semblant, et c'est la chose impardonnable pour le public." (Stéphane