« [...] Albert était là, avec elle, il était réel et une présence, et ce qui se passait là dans les interstices d?une maison en fait déserte, ce qui se passait, tous deux assis sur ce banc, dans ce contact peau à peau qui éveille les sens et les maintient en alerte, c?était pour elle à la fois réel et fictif, c?était pour Marta en même temps réconfortant et une menace, une espèce de caresse et une indescriptible confusion qui ainsi s?installait dans sa tête, et c?était, définitivement, un moment où elle se sentait exister pour autrui d?une manière concrète. Oui, sur les genoux d?Albert, Marta enfant acquérait un statut d?une inusitée importance, son existence devenait palpable, mais aussi secrète, jamais, comme dans ces moments-là, et jusqu?à ce jour, personne ne lui avait fait sentir d?une manière si concrète que d?autrui elle faisait partie intégrante. [...] »
Au temps suspendue ou l’abus et l’intimite
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