Voilée, tressée, fleurie, précieusement ornée, courte ou somptueusement échafaudée, la chevelure se prête au jeu des métamorphoses et, culturelle par nature, se fait vêtement, parure, bouquet, chef-d??uvre. Elle relève donc de l?artifice, se pliant aux canons de la mode et à l?appétit de séduction. Voilà pourquoi on la découvre au c?ur d?un portrait élogieux tout aussi bien qu?au détour d?un traité de morale. Glorifiée ou blâmée pour sa sensualité, la chevelure reste incontestablement la partie du corps féminin la plus sujette aux controverses. Quoi de moins étonnant puisque la chevelure, c?est la femme. « Métonymie du corps dans ce qu?il a de plus sensuel », la chevelure tend à concentrer l?essence de la féminité, se distinguant en cela des autres qualités de corps ou de visage également célébrées telles que l?harmonie des courbes, la noblesse des traits ou la blancheur de la peau. Le cheveu oublié convoque la femme dans son intégralité. Aussi l?étude du sort que les auteurs font à la chevelure féminine informe-t-elle indirectement sur les représentations de la femme du xie au xve siècle.
Blonde comme l’or
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