Au divorce de ses parents, Maisie est l'objet d'un jugement de Salomon, " coupée par moitié, et les tronçons jetés impartialement aux deux adversaires ". Enjeu et instrument de la haine que se vouent ses géniteurs avant d'être rejetée comme un témoin gênant, elle est la spectatrice passive de l'égoïsme des adultes. A travers son regard innocent et lucide, Henry James compose une peinture ironique des passions humaines. Ce roman est le tour de force d'un maître en psychologie, la recréation d'une âme enfantine et du monde qui l'entoure, où l'analyse minutieuse des sentiments, d'une profondeur remarquable, laisse le lecteur émerveillé.
Ce que savait Maisie est un tour de force, à peu près inégalé dans l'histoire du roman : les drames d'un groupe d'adultes y sont reconstruits sans autres matériaux que des valeurs enfantines. Mais le lecteur demande au romancier plus qu'un tour de force. " L'art doit être dur comme fer " disait Henry James qui soutenait qu'en toute grande oeuvre, on doit découvrir quelque fil conducteur secret, tissé parmi ceux du dessin apparent, une " image dans le tapis ".
Ce que savait Maisie est un tour de force, à peu près inégalé dans l'histoire du roman : les drames d'un groupe d'adultes y sont reconstruits sans autres matériaux que des valeurs enfantines. Mais le lecteur demande au romancier plus qu'un tour de force. " L'art doit être dur comme fer " disait Henry James qui soutenait qu'en toute grande oeuvre, on doit découvrir quelque fil conducteur secret, tissé parmi ceux du dessin apparent, une " image dans le tapis ".