La vie est parsemée de choix déterminants. Alexandre va vite le comprendre…
Les enfants adorent les bonnes histoires de pirates. Les journalistes ont eux, en général un peu moins le pied marin. Quant à Alexandre Gontcharenko, en tant que photographe spécialisé en océanographie, il a écrit avant son départ pour le port d’Aralsk : J’ai accepté un énième reportage sur la catastrophe de la mer d’Aral avec le même enthousiasme que quelqu’un à qui un ami aurait confié sa girafe avant de partir en week-end…
... Même s’il ne semblait pas très motivé par son sujet, il était loin de se douter de ce qui l’attendait.
Un thriller pesant sur fond de journalisme et de piraterie moderne
EXTRAIT
Un gamin marche seul à plus de quatre kilomètres de l’ancien rivage. J’essaye d’imaginer quel adulte sera plus tard cet étrange Petit Prince, mais je n’y parviens pas. Ni les touffes d’herbes mortes ni les oiseaux d’eau croupie ne le ralentissent. Rien ne semble pouvoir l’arrêter.
En me tournant vers l’endroit d’où nous venons, je perçois dans cet horizon inversé une ligne entière d’Indiens lancée à notre poursuite. Cette illusion d’optique n’en est peut-être pas une. L’image se précise et bien que je n’entende encore rien, ma surdité subite n’est toujours pas certaine. Le regard capte parfois avec difficulté ce que l’oreille ne peut entendre. Soudain, dans un vacarme digne d’un rallye des sables, nous nous faisons doubler par tout un tas de vieilles bécanes. Les nouveaux pêcheurs à tout berzingue foncent filets enroulés sur l’épaule vers la petite mer. On dirait que les affaires reprennent. Certains se dépassent en riant, d’autres s’interpellent, d’autres encore, plus silencieux se laissent secouer en side-car à un passage de dunes. Personne ne fait la moindre réflexion sur le haut degré d’extravagance qui règne dans le coin.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Mila Stankévitch est née à Pau. Elle vit actuellement à Ilbarritz. En 1997, elle a obtenu un diplôme de documentation scientifique et technique. C’est lors d’un voyage à Baïkonour qu’elle a pour la première fois vu du ciel le désastre de la mer d’Aral.
Les enfants adorent les bonnes histoires de pirates. Les journalistes ont eux, en général un peu moins le pied marin. Quant à Alexandre Gontcharenko, en tant que photographe spécialisé en océanographie, il a écrit avant son départ pour le port d’Aralsk : J’ai accepté un énième reportage sur la catastrophe de la mer d’Aral avec le même enthousiasme que quelqu’un à qui un ami aurait confié sa girafe avant de partir en week-end…
... Même s’il ne semblait pas très motivé par son sujet, il était loin de se douter de ce qui l’attendait.
Un thriller pesant sur fond de journalisme et de piraterie moderne
EXTRAIT
Un gamin marche seul à plus de quatre kilomètres de l’ancien rivage. J’essaye d’imaginer quel adulte sera plus tard cet étrange Petit Prince, mais je n’y parviens pas. Ni les touffes d’herbes mortes ni les oiseaux d’eau croupie ne le ralentissent. Rien ne semble pouvoir l’arrêter.
En me tournant vers l’endroit d’où nous venons, je perçois dans cet horizon inversé une ligne entière d’Indiens lancée à notre poursuite. Cette illusion d’optique n’en est peut-être pas une. L’image se précise et bien que je n’entende encore rien, ma surdité subite n’est toujours pas certaine. Le regard capte parfois avec difficulté ce que l’oreille ne peut entendre. Soudain, dans un vacarme digne d’un rallye des sables, nous nous faisons doubler par tout un tas de vieilles bécanes. Les nouveaux pêcheurs à tout berzingue foncent filets enroulés sur l’épaule vers la petite mer. On dirait que les affaires reprennent. Certains se dépassent en riant, d’autres s’interpellent, d’autres encore, plus silencieux se laissent secouer en side-car à un passage de dunes. Personne ne fait la moindre réflexion sur le haut degré d’extravagance qui règne dans le coin.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Mila Stankévitch est née à Pau. Elle vit actuellement à Ilbarritz. En 1997, elle a obtenu un diplôme de documentation scientifique et technique. C’est lors d’un voyage à Baïkonour qu’elle a pour la première fois vu du ciel le désastre de la mer d’Aral.
