Extrait:
Cette scène s’est passée chez Ernest Vinckx, à Anvers.
Vinckx habitait au fond d’un vieux quartier une vieille maison récemment modernisée, ouverte à l’air et au soleil, où la lumière frappait crue et cinglante de grandes verandahs vertes et d’énormes corridors, plaqués de marbres pâles.
Seulement, du côté du jardin, il avait maintenu une aile entière dans le style primitif, et l’avait fait restaurer moulure par moulure et pierre par pierre. Et c’était là qu’il se cloîtrait dans la familiarité des choses aimées. Son cabinet de travail était superbe. Il y régnait le jour filtré des anciennes demeures. Par un vitrail découpé en petits carreaux, passaient des rayons d’or comme des cheveux roux à travers les mailles d’un filet. De lourdes draperies tenaient de la nuit suspendue ; des mares d’ombre noircissaient le parquet. Dans les coins, à peine apercevait-on remuer des ricochets de lumière parmi les pendeloques des girandoles.
Cette scène s’est passée chez Ernest Vinckx, à Anvers.
Vinckx habitait au fond d’un vieux quartier une vieille maison récemment modernisée, ouverte à l’air et au soleil, où la lumière frappait crue et cinglante de grandes verandahs vertes et d’énormes corridors, plaqués de marbres pâles.
Seulement, du côté du jardin, il avait maintenu une aile entière dans le style primitif, et l’avait fait restaurer moulure par moulure et pierre par pierre. Et c’était là qu’il se cloîtrait dans la familiarité des choses aimées. Son cabinet de travail était superbe. Il y régnait le jour filtré des anciennes demeures. Par un vitrail découpé en petits carreaux, passaient des rayons d’or comme des cheveux roux à travers les mailles d’un filet. De lourdes draperies tenaient de la nuit suspendue ; des mares d’ombre noircissaient le parquet. Dans les coins, à peine apercevait-on remuer des ricochets de lumière parmi les pendeloques des girandoles.