Nul n?ignore que si l?ombre d?un homme prend la forme d?un dragon qui suit humblement les pas de son matre, cet homme tiendra un jour dans sa main la poigne de jade du sceptre imprial. Mais nulle bouche ne doit s?ouvrir pour rler le miracle qu?ont vu les yeux ; car la destine serait renverse et une nue de malheurs descendrait du ciel. tait dans le grand champ de Chi-Tse-Po, trente lis de Pei-King. Le vent de la troisime lune secouait les arbres, les arbres peu nombreux, car il n?y avait qu?un orme dans ce champ, c d?un nflier. Vers l?orient s?levaient les dix tages retrousss d?une pagode au del de laquelle apparaissait une pagode encore, plus vague et plus lointaine. C?tait tout ; l??il pouvait s?emplir d?espace et arriver sans halte la ligne vaporeuse et rose de l?horizon. Sous le nflier un homme tait assis, riant la lumire qui blanchissait la plaine d?un bout l?autre, sans intervalle ni hsitation, et parfois grelottant un peu malgr les trois robes somptueuses dont il tait v ; car le soleil des jours de printemps rchauffe beaucoup moins qu?il n?claire, et les retours de froidures sont les plus sensibles au corps, comme le reproche de celui qu?on croyait ami blesse le c?ur plus douloureusement.
Dragon imperial, le
Sobre
Talvez você seja redirecionado para outro site