Parfaitement adapté pour une lecture sur Kindle.
Extrait:
Le brouillard se déchirant nous laissa deviner, comme à travers une gaze trouée, les crêtes lointaines des Alpes suisses, et le lac, grand comme une petite mer, sur lequel flottaient, pareilles à des plumes de colombes tombées du nid, les voiles blanches de quelques barques matineuses.
On traverse Nyon, et déjà bien des détails significatifs avertissent qu’on n’est plus en France : des plaquettes de bois découpées en écailles rondes ou en façon de tuile dont elles ont presque la couleur, recouvrent les maisons ; les pignons sont terminés par des boules de fer-blanc ; les volets et les portes sont faits de planches posées en travers et non en longueur, comme chez nous ; le rouge y remplace la couleur verte si chère aux épiciers enthousiastes de Rousseau ; le français suisse commence à se montrer dans les enseignes, dont les noms ont des configurations déjà allemandes ou italiennes.
Extrait:
Le brouillard se déchirant nous laissa deviner, comme à travers une gaze trouée, les crêtes lointaines des Alpes suisses, et le lac, grand comme une petite mer, sur lequel flottaient, pareilles à des plumes de colombes tombées du nid, les voiles blanches de quelques barques matineuses.
On traverse Nyon, et déjà bien des détails significatifs avertissent qu’on n’est plus en France : des plaquettes de bois découpées en écailles rondes ou en façon de tuile dont elles ont presque la couleur, recouvrent les maisons ; les pignons sont terminés par des boules de fer-blanc ; les volets et les portes sont faits de planches posées en travers et non en longueur, comme chez nous ; le rouge y remplace la couleur verte si chère aux épiciers enthousiastes de Rousseau ; le français suisse commence à se montrer dans les enseignes, dont les noms ont des configurations déjà allemandes ou italiennes.