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Extrait : Aspect. — Entre l’Océan, la Loire, le bocage et les plaines de la Vendée, est une langue de terre au sol plat. Les arbres y sont rares, si ce n’est dans quelques endroits privilégiés et à sa lisière, où des bouleaux, des peupliers, des frênes d’une belle venue, forment une ligne de démarcation nettement tranchée.
Cette partie de la Vendée peut se subdiviser en quatre régions distinctes : les étangs, qui sont en petit nombre ; les marais salants, les marais mouillés, et enfin les marais assainis, qui sont les plus étendus, et qui feront l’objet de notre étude.
Des canaux secondaires, longitudinaux et transversaux sillonnent en tous sens la contrée. Ces canaux aboutissent à un canal principal qui, au moyen d’écluses, jette le trop plein des eaux à la mer. Ces écluses, à portes busquées, mettent ainsi un frein aux désastres des inondations dont elles ne nous préservent cependant pas toujours. Ces canaux qui, dans le principe, ont servi à son dessèchement, contribuent actuellement à sa fertilité, en conservant à une certaine profondeur une nappe d’eau qui, par infiltration, peut fournir de l’humidité à la végétation pendant les jours de sécheresse. Ils délimitent aussi les propriétés et permettent de ne livrer à la dépaissance qu’une certaine étendue de prairies. Le marais vendéen n’est point accidenté ; il n’a point le riant aspect de la Gâtine ; mais il a pour lui sa fertilité. Les prairies sont des carrés, des rectangles de 1 à 3 hectares, entourés de fossés pleins d’eau douce, saumâtre ou salée près de la mer. Ces parquets, le plus souvent éloignés des voies de communication, correspondent entre eux par des passages qui en permettent l’exploitation. Des barrières aussi simples que résistantes en ferment l’entrée, et par leur combinaison avec les fossés, constituent une clôture précieuse, suffisante pour mettre obstacle à l’humeur capricieuse des animaux. Comme dans les marches du Holstein, les habitants du pays se servent d’un long bâton pour aller d’un carré à l’autre. Dans certaines parties du marais, les habitations sont bien construites, surtout dans le marais de Luçon ; dans d’autres endroits, elles sont basses, étroites, mal éclairées et exposées aux inondations.
Extrait : Aspect. — Entre l’Océan, la Loire, le bocage et les plaines de la Vendée, est une langue de terre au sol plat. Les arbres y sont rares, si ce n’est dans quelques endroits privilégiés et à sa lisière, où des bouleaux, des peupliers, des frênes d’une belle venue, forment une ligne de démarcation nettement tranchée.
Cette partie de la Vendée peut se subdiviser en quatre régions distinctes : les étangs, qui sont en petit nombre ; les marais salants, les marais mouillés, et enfin les marais assainis, qui sont les plus étendus, et qui feront l’objet de notre étude.
Des canaux secondaires, longitudinaux et transversaux sillonnent en tous sens la contrée. Ces canaux aboutissent à un canal principal qui, au moyen d’écluses, jette le trop plein des eaux à la mer. Ces écluses, à portes busquées, mettent ainsi un frein aux désastres des inondations dont elles ne nous préservent cependant pas toujours. Ces canaux qui, dans le principe, ont servi à son dessèchement, contribuent actuellement à sa fertilité, en conservant à une certaine profondeur une nappe d’eau qui, par infiltration, peut fournir de l’humidité à la végétation pendant les jours de sécheresse. Ils délimitent aussi les propriétés et permettent de ne livrer à la dépaissance qu’une certaine étendue de prairies. Le marais vendéen n’est point accidenté ; il n’a point le riant aspect de la Gâtine ; mais il a pour lui sa fertilité. Les prairies sont des carrés, des rectangles de 1 à 3 hectares, entourés de fossés pleins d’eau douce, saumâtre ou salée près de la mer. Ces parquets, le plus souvent éloignés des voies de communication, correspondent entre eux par des passages qui en permettent l’exploitation. Des barrières aussi simples que résistantes en ferment l’entrée, et par leur combinaison avec les fossés, constituent une clôture précieuse, suffisante pour mettre obstacle à l’humeur capricieuse des animaux. Comme dans les marches du Holstein, les habitants du pays se servent d’un long bâton pour aller d’un carré à l’autre. Dans certaines parties du marais, les habitations sont bien construites, surtout dans le marais de Luçon ; dans d’autres endroits, elles sont basses, étroites, mal éclairées et exposées aux inondations.