Extrait: DANS la forêt, les violettes, odorantes et tendres, fleurirent. Dans les vallées abritées du vent par les montagnes, les roses s?épanouirent, le rossignol chanta. La grande fête attendue avec impatience par tous les habitants de l?Archipel commença. Dès le soir encore, une fusée partit de la plus grande des îles. Les autres répondirent à ce signal et toute une pluie lumineuse tomba dans la mer, s?éteignant au contact du bleu froid de l?eau. Dans le temple de la Paix, la grande prêtresse Méone surveillait les derniers préparatifs pour la solennité de demain. Les couples heureux, couronnés de fleurs, qui viendront là dès l?aube, trouveront le temple décoré de draperies luxueuses et éclatantes et tout resplendissant de lumières. La vieille Méone ? elle avait près de cent ans ? pensait tristement que c?était là probablement la dernière fête qu?elle présiderait avec Proto, et elle n?était pas gaie, cette fête, non. Dans sa jeunesse, ces nuits étaient autre-ment animées. Les montagnes environnantes étaient pleines d?une vie nocturne et charmante. D?énormes bûchers allumés çà et là servaient de points de ralliement aux jeunes gens qui, en vertu d?une tradition sacrée, cueillaient des fleurs dans la nuit. On les voyait de loin grâce aux torches qu?ils avaient dans leurs mains et qui glissaient silencieusement dans les ténèbres, comme des milliers d?étoiles terrestres. Et c?étaient partout des chants, des rires, des exclamations gaies et heureuses.
Fin des enfants, la
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