La question, qu’au début de cet ouvrage nous nous proposons de traiter, touche à un des plus graves problèmes dont la physiologie et la psychologie aient eu à connaître ; nous devrions dire plus justement la psychologie-physiologique, car il est difficile aujourd’hui de concevoir leur désunion.
Sans refuser à la critique littéraire, nous entendons celle qu’a inaugurée Sainte-Beuve et que Taine a étendue ; sans refuser à cette critique, qui s’est inspirée, d’ailleurs, des procédés et de la méthode scientifiques, le droit de juger une œuvre littéraire, en étudiant la constitution physique de celui qui l’a conçue, nous persistons à penser que les littérateurs auront tout profit à accepter l’aide, la collaboration que leur offre le médecin, ou pour mieux dire le physiologiste et, dans certains cas à déterminer, l’aliéniste, le psychiatre.
Quoi qu’en ait prétendu un académicien notoire[1] qu’« entre plusieurs manières d’obscurcir les questions de littérature, celle que l’on peut citer d’abord comme étant en possession d’y accumuler le plus de nuages, c’est l’introduction dans la critique littéraire des dernières modes médicales », nous ne croyons pas qu’on puisse opposer de sérieux arguments à cette invasion de la médecine, – pourquoi ne pas dire de la clinique, dans le domaine littéraire. Sans doute l’instrument vaut surtout par les mains qui le manient. Il y a, en telle matière, à compter avec la déformation professionnelle : un médecin a quelque tendance à reconnaître un malade dans chacun des sujets qui lui est présenté ; un aliéniste est suspect de voir partout des fous.
Sans refuser à la critique littéraire, nous entendons celle qu’a inaugurée Sainte-Beuve et que Taine a étendue ; sans refuser à cette critique, qui s’est inspirée, d’ailleurs, des procédés et de la méthode scientifiques, le droit de juger une œuvre littéraire, en étudiant la constitution physique de celui qui l’a conçue, nous persistons à penser que les littérateurs auront tout profit à accepter l’aide, la collaboration que leur offre le médecin, ou pour mieux dire le physiologiste et, dans certains cas à déterminer, l’aliéniste, le psychiatre.
Quoi qu’en ait prétendu un académicien notoire[1] qu’« entre plusieurs manières d’obscurcir les questions de littérature, celle que l’on peut citer d’abord comme étant en possession d’y accumuler le plus de nuages, c’est l’introduction dans la critique littéraire des dernières modes médicales », nous ne croyons pas qu’on puisse opposer de sérieux arguments à cette invasion de la médecine, – pourquoi ne pas dire de la clinique, dans le domaine littéraire. Sans doute l’instrument vaut surtout par les mains qui le manient. Il y a, en telle matière, à compter avec la déformation professionnelle : un médecin a quelque tendance à reconnaître un malade dans chacun des sujets qui lui est présenté ; un aliéniste est suspect de voir partout des fous.