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    Ivan le Terrible et les Anglais en Russie (French Edition)

    Por Alfred Rambaud

    Sobre

    Extrait de l'introduction :

    Dans le tableau du commerce européen avec la Russie, la France occupe le troisième rang, tant pour les importations que pour les exportations. Elle n’est primée que par l’Angleterre et l’Allemagne, c’est-à-dire la Prusse accrue des états de la confédération du nord. La supériorité de l’Allemagne s’explique par le voisinage, la facilité des communications, l’étendue des frontières qui la mettent en contact avec la Russie, et aussi par cette circonstance, que dans le chiffre des importations allemandes doivent figurer beaucoup de produits d’origine française. La supériorité des Anglais tient à un plus vaste développement de leur marine marchande, à une activité plus grande de leur industrie, à la variété infinie des produits qui, des cinq parties du monde, naviguent sous leur pavillon. Tandis que la France a repris l’avantage sur certaines nations dont les vaisseaux avaient précédé les siens dans les ports russes, sur la Hollande par exemple, dont le chiffre d’affaires avec l’empire des tsars est de moitié inférieur au nôtre, nous sommes restés en arrière des états britanniques. Les Anglais sont arrivés les premiers en Russie, et dès lors ont gardé la première place dans son système d’échanges.

    L’histoire des plus anciennes relations de l’Angleterre avec la Moscovie appartient à l’âge héroïque de la navigation et du commerce européens. C’est le temps où la fureur des voyages, passant des Espagnols et des Portugais aux peuples riverains de la Manche, pousse les Français, avec Jean de Léry au Brésil, avec Jacques Cartier au Canada, avec nos colons protestans à la Floride [1]. C’est le temps où, envieux des découvertes de Colomb, de Cortez et de Gama, jaloux de s’ouvrir une route vers la richesse des Indes, les marins anglais se répandent d’un pôle à l’autre, à la recherche de nouveaux passages, où les Cabot vont reconnaître le Labrador, Walter Raleigh découvrir la Louisiane, Drake renouveler, après Magellan, le miracle du tour du monde, où Jean Dawis et Frobisher s’enfoncent dans les passes glaciales de l’Amérique du Nord. Parmi toutes ces témérités auxquelles s’essayait la marine naissante de l’Angleterre, on reconnaît bientôt un vaste plan d’ensemble dicté par Giovanni Cabotto ou John Cabot, ce Vénitien qui fonda la gloire maritime de la Grande-Bretagne, et poursuivi par son fils Sébastien. Sous eux, la marine anglaise, trouvant trop étroite pour elle ce monde que se partageaient les Espagnols et les Portugais, veut se frayer une issue pour s’en échapper et découvrir à son tour des mers vierges et des océans inexplorés. En 1497, John Cabot tente le passage par le nord-ouest et n’aboutit qu’au Labrador et à Terre-Neuve ; de 1526 à 1530, Sébastien s’ingénie vainement à chercher une solution de continuité dans l’immense barrière que lui opposait à l’ouest le continent américain, et ne rencontre que des estuaires de fleuves là où il espérait des détroits ; il propose alors de risquer le passage par le nord-est en s’élevant le plus possible vers le pôle et en débutant par le formidable périple de la Scandinavie lapone. Sans doute on arriverait dans cette mer étrange dont parle Tacite, « mer paresseuse et immobile, qui forme la ceinture du monde, où l’on entend la rumeur du soleil qui se lève. » Une compagnie de marchands aventuriers se forma pour la découverte « des régions, royaumes, îles et endroits inconnus, encore non visités par la voie de mer. » Sébastien Cabot, grand pilote d’Angleterre, en fut nommé gouverneur à vie. Trois vaisseaux, sous la conduite de Willoughby et Chancellor, cinglèrent vers les espaces mystérieux du nord. Il fallait des hommes fortement trempés pour une telle entreprise ; l’envie d’ouvrir au commerce anglais de nouveaux débouchés n’eût pas suffi pour les soutenir au milieu de périls inouïs ; il y fallait de plus cette héroïque aspiration à l’inconnu qui fit les Colomb et les Gama. Certes ce n’était pas un vulgaire chercheur d’épices que ce Willougbby, qui, expirant d’une
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