« Vient un moment où chacun dit : “ou Dieu ou moi ”,
et s’engage dans un combat dont tous deux sortent amoindris. »
(Cioran, Syllogismes de l’amertume. Citation de la 4ème de couverture.)
1996… 2014. Un témoignage rare, une réédition inespérée ! Devenu introuvable, le tout premier livre de Michel Bellin – qui depuis en a écrit une vingtaine – est enfin réédité en version numérisée (une exclusivité kindle d’Amazon).
À l’époque (1996) « J. L’APOSTAT – Fragments d’une errance » avait surpris, voire choqué, bon nombre de lecteurs, dont les anciens paroissiens de l’auteur. Celui-ci s’expliquait enfin, près de 20 ans plus tard, sur les raisons de son lancinant mal-être sacerdotal puis de son départ à la sauvette un jour d’été.
Un rien provocateur, jouant à fond la carte de la sincérité, ce livre est à la fois une quête, une itinérance, une expérience : celle d’un homme autrefois prêtre, aujourd’hui époux et père, qui découvre que son monde intérieur, fait d’évidences et de certitudes, est devenu une “ citerne fissurée ”.
Autant que le fond, la forme déconcerta les lecteurs de l’époque puisque J. L’APOSTAT est la fois images, dessins, témoignage, journal intime, roman inachevé… avec une lancinante question : qui est le “J” du titre et pourquoi la vie de l’antihéros - prêtre ou empereur - fut-elle si brève ? Par-delà une destinée particulière, à travers les tourments d’une âme passionnée autant qu’idéaliste, cet essai atypique fait revivre par ailleurs la crise du catholicisme dans les années 70, singulièrement l’hémorragie de son (jeune) clergé dont on mesure un demi-siècle plus tard les conséquences pastorales catastrophiques autant que l’absence de remèdes institutionnels. C’est dire la cruelle actualité de ce témoignage hors-normes.
Cette réédition scrupuleuse se termine par la postface fraternelle de Mgr Jacques Gaillot, lui aussi – pour d’autres raisons – emporté dans la tourmente d’un aggiornamento catholique sans cesse renvoyé aux calendes grecques.
« Ils réchauffent leurs museaux gelés en discutant des amours des autres,
à cela près qu’il leur est interdit de réchauffer aussi le tréfonds de leur âme. »
(Eugène Drewerman, Kleriker. Épigraphe du livre.)
et s’engage dans un combat dont tous deux sortent amoindris. »
(Cioran, Syllogismes de l’amertume. Citation de la 4ème de couverture.)
1996… 2014. Un témoignage rare, une réédition inespérée ! Devenu introuvable, le tout premier livre de Michel Bellin – qui depuis en a écrit une vingtaine – est enfin réédité en version numérisée (une exclusivité kindle d’Amazon).
À l’époque (1996) « J. L’APOSTAT – Fragments d’une errance » avait surpris, voire choqué, bon nombre de lecteurs, dont les anciens paroissiens de l’auteur. Celui-ci s’expliquait enfin, près de 20 ans plus tard, sur les raisons de son lancinant mal-être sacerdotal puis de son départ à la sauvette un jour d’été.
Un rien provocateur, jouant à fond la carte de la sincérité, ce livre est à la fois une quête, une itinérance, une expérience : celle d’un homme autrefois prêtre, aujourd’hui époux et père, qui découvre que son monde intérieur, fait d’évidences et de certitudes, est devenu une “ citerne fissurée ”.
Autant que le fond, la forme déconcerta les lecteurs de l’époque puisque J. L’APOSTAT est la fois images, dessins, témoignage, journal intime, roman inachevé… avec une lancinante question : qui est le “J” du titre et pourquoi la vie de l’antihéros - prêtre ou empereur - fut-elle si brève ? Par-delà une destinée particulière, à travers les tourments d’une âme passionnée autant qu’idéaliste, cet essai atypique fait revivre par ailleurs la crise du catholicisme dans les années 70, singulièrement l’hémorragie de son (jeune) clergé dont on mesure un demi-siècle plus tard les conséquences pastorales catastrophiques autant que l’absence de remèdes institutionnels. C’est dire la cruelle actualité de ce témoignage hors-normes.
Cette réédition scrupuleuse se termine par la postface fraternelle de Mgr Jacques Gaillot, lui aussi – pour d’autres raisons – emporté dans la tourmente d’un aggiornamento catholique sans cesse renvoyé aux calendes grecques.
« Ils réchauffent leurs museaux gelés en discutant des amours des autres,
à cela près qu’il leur est interdit de réchauffer aussi le tréfonds de leur âme. »
(Eugène Drewerman, Kleriker. Épigraphe du livre.)