Marie-Alexandrine Petitjean, Veuve Becker (Belgique, 1879-1942), onze victimes : dix femmes et un homme.
Henry-Désiré Landru (France, 1869-1922), onze victimes : dix femmes et un homme.
À quelques années près, ils sont contemporains. Leur parcours criminel est identique.
Ils sont sociables, s’y entendent à cajoler leurs proies avant de les tuer, raflant leurs biens pour faire bonne mesure. Tous deux furent condamnés à la peine capitale : Landru passera sous le couperet, la Veuve Becker verra sa sentence commuée en détention à perpétuité. Mais là s’arrêtent les parallèles entre ces deux personnages dans l’histoire des crimes en série.
C’est à la prison de Saint-Léonard que s’est éteinte l’empoisonneuse liégeoise, sans manifester le moindre remords.
Et pourtant… Au départ était-elle attachante, cette petite Marie qui, aidée par le curé de son village, apprit à lire, à écrire, à compter. À 16 ans, elle débarque à Liège, où elle veut apprendre le métier de couturière.
Elle a des dons, du charme, elle est intelligente et gentille. La voici ouvrière qualifiée dans le plus célèbre magasin de mode du Carré liégeois.
D’un tempérament de feu, elle prend la vie par tous les bouts: le jour pour le travail, la nuit pour les plaisirs et pour les hommes.Il s’en trouva même un, Charles Becker, pour lui offrir son nom et l’honorabilité au sein d’une famille d’artisans. Mais…
La cinquantaine venue, comment lui vint l’idée de verser de la digitaline dans un thé « au goût si amer » ? Nul ne le sait. Par contre, la raison est claire : elle aimait trop les hommes. « Il a si bien le tour, Monsieur le Président » dira-t-elle à son procès pour se justifier d’une liaison avec l’époux d’une femme empoisonnée par ses soins. C’était la première de ses victimes…
Un livre saisissant pour découvrir le destin de cette femme qui glaça le sang des Belges
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Un formidable témoignage sur un pays, une époque et surtout une certaine tranche de la société où la bourgeoisie urbaine commence à émerger. »- K libre
EXTRAIT
Le présent ouvrage propose des affaires criminelles dont les procès ont eu lieu récemment. Les choses ont-elles changé en trois ou quatre années ?
Oui, quant à la fréquence des procès : on constate une aug¬mentation incessante, lancinante et catastrophique de ceux-ci.
Ainsi, certaines Cours d’assises qui, il y a une dizaine d’an¬nées seulement, « fonctionnaient » à raison d’une session par quinzaine ou par mois, sont aujourd’hui (année 2012-2013) obligées de programmer des procès toutes les semaines, en croisant les doigts qu’il n’y ait pas d’incidents majeurs nécessitant des retards ou reports, d’où une modification d’un calendrier de plus en plus serré.
La sacro-sainte volonté de juger dans des délais raisonnables (la Cour européenne des Droits de l’Homme établie à Strasbourg veille au grain à ce sujet) est parfois battue en brèche face à cette réalité de « terrain », peu ou pas connue de certains décideurs politiques.
Ceci étant précisé, il n’y a rien de changé au niveau de l’« am¬biance » qui se déroule dans ce type de procédure judiciaire.
Les salles des pas perdus restent toujours des cours des miracles avec leurs lots de tristesse, surtout dans le chef des victimes ou des familles de condamnés, de joies, parfois difficilement contenues, émanant d’acquittés, d’attitudes « neutres » de journalistes et chroniqueurs judiciaires, ou déplacées, choquantes, émotives, colériques, angéliques, poujadistes… des habituelles personnes qui suivent ces procès d’assises comme elles regardent des séries télévisées, les « Julie Lescaut », « Experts : Miami », « Esprits criminels », « Inspecteur Barnaby », « Mentalist »… !
À l’exception de nouveaux magistrats et avocats, rien n’a donc fondamentalement changé dans cette ambiance si particulière aux assises.
Henry-Désiré Landru (France, 1869-1922), onze victimes : dix femmes et un homme.
À quelques années près, ils sont contemporains. Leur parcours criminel est identique.
Ils sont sociables, s’y entendent à cajoler leurs proies avant de les tuer, raflant leurs biens pour faire bonne mesure. Tous deux furent condamnés à la peine capitale : Landru passera sous le couperet, la Veuve Becker verra sa sentence commuée en détention à perpétuité. Mais là s’arrêtent les parallèles entre ces deux personnages dans l’histoire des crimes en série.
C’est à la prison de Saint-Léonard que s’est éteinte l’empoisonneuse liégeoise, sans manifester le moindre remords.
Et pourtant… Au départ était-elle attachante, cette petite Marie qui, aidée par le curé de son village, apprit à lire, à écrire, à compter. À 16 ans, elle débarque à Liège, où elle veut apprendre le métier de couturière.
Elle a des dons, du charme, elle est intelligente et gentille. La voici ouvrière qualifiée dans le plus célèbre magasin de mode du Carré liégeois.
D’un tempérament de feu, elle prend la vie par tous les bouts: le jour pour le travail, la nuit pour les plaisirs et pour les hommes.Il s’en trouva même un, Charles Becker, pour lui offrir son nom et l’honorabilité au sein d’une famille d’artisans. Mais…
La cinquantaine venue, comment lui vint l’idée de verser de la digitaline dans un thé « au goût si amer » ? Nul ne le sait. Par contre, la raison est claire : elle aimait trop les hommes. « Il a si bien le tour, Monsieur le Président » dira-t-elle à son procès pour se justifier d’une liaison avec l’époux d’une femme empoisonnée par ses soins. C’était la première de ses victimes…
Un livre saisissant pour découvrir le destin de cette femme qui glaça le sang des Belges
CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE
- « Un formidable témoignage sur un pays, une époque et surtout une certaine tranche de la société où la bourgeoisie urbaine commence à émerger. »- K libre
EXTRAIT
Le présent ouvrage propose des affaires criminelles dont les procès ont eu lieu récemment. Les choses ont-elles changé en trois ou quatre années ?
Oui, quant à la fréquence des procès : on constate une aug¬mentation incessante, lancinante et catastrophique de ceux-ci.
Ainsi, certaines Cours d’assises qui, il y a une dizaine d’an¬nées seulement, « fonctionnaient » à raison d’une session par quinzaine ou par mois, sont aujourd’hui (année 2012-2013) obligées de programmer des procès toutes les semaines, en croisant les doigts qu’il n’y ait pas d’incidents majeurs nécessitant des retards ou reports, d’où une modification d’un calendrier de plus en plus serré.
La sacro-sainte volonté de juger dans des délais raisonnables (la Cour européenne des Droits de l’Homme établie à Strasbourg veille au grain à ce sujet) est parfois battue en brèche face à cette réalité de « terrain », peu ou pas connue de certains décideurs politiques.
Ceci étant précisé, il n’y a rien de changé au niveau de l’« am¬biance » qui se déroule dans ce type de procédure judiciaire.
Les salles des pas perdus restent toujours des cours des miracles avec leurs lots de tristesse, surtout dans le chef des victimes ou des familles de condamnés, de joies, parfois difficilement contenues, émanant d’acquittés, d’attitudes « neutres » de journalistes et chroniqueurs judiciaires, ou déplacées, choquantes, émotives, colériques, angéliques, poujadistes… des habituelles personnes qui suivent ces procès d’assises comme elles regardent des séries télévisées, les « Julie Lescaut », « Experts : Miami », « Esprits criminels », « Inspecteur Barnaby », « Mentalist »… !
À l’exception de nouveaux magistrats et avocats, rien n’a donc fondamentalement changé dans cette ambiance si particulière aux assises.