J’étais suffisamment instruit pour porter un jugement définitif. J’avais vu avant mon voyage que la grande majorité des personnes estimables à Berlin avaient désiré et demandé cette guerre par des motifs dont elles n’auront pas à rougir, pour mettre un frein aux progrès d’une puissance monstrueuse, pour briser les chaînes de l’Allemagne, pour relever leur propre pays de la dégradation cruelle où il était tombé aux yeux des contemporains. Je savais à présent que les ministres du roi avaient embrassé le même parti, d’abord par la crainte que leur inspiraient les instances toujours renouvelées de leurs adversaires et la fermentation générale des esprits, ensuite par leur propre conviction de la perfidie du gouvernement français et par le chagrin d’en avoir été joués et bafoués, enfin par la perspective séduisante que leur offrait la chance du succès…
La Prusse et les deux empires (French Edition)
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