"Les paysans furent sur eux comme l’éclair. Des nègres dévalaient de partout, machette à la main, certains même armés des deux mains, machette et couteau. Personne n’eut le temps de tirer, encore moins de mettre baïonnette au canon. Le capitaine prit un coup de sabre sur le bras, hurla, lâcha sa mitraillette, se recula vivement, dégaina en jurant, de la main gauche, son pistolet. Le sang coulait de sa blessure. Un macoute, devant lui, s’écroulait, le crâne fendu d’un coup de machette. Erilien para de justesse, du fusil, un coup de machette, esquiva un coup de couteau. La bagarre était générale, machettes contre crosses de fusil. Des paysans dévalaient toujours en criant comme des démons. Un autre homme s’écroula en hurlant, le ventre ouvert par un coup de couteau. Puis un autre, pratiquement décapité par un revers de machette. Les macoutes lâchèrent pied. Ça gueulait de partout. Le regard d’Erilien croisa celui du petit capitaine, dont le pistolet fumait et dont le bras droit saignait toujours.
-- Foutons le camp!"
-- Foutons le camp!"