Le Bravo fut projeté pendant un séjour de courte durée à Venise, dans le printemps de 1830. Les grands, événements politiques qui se propagèrent depuis dans toute l’Europe, et qui sont probablement destinés à produire encore de grands changements, ne faisaient alors que germer ; rien n’était apparent que ces éternels principes dont la tendance est toujours vers la vérité. Cet ouvrage fut écrit principalement à Paris, ou les occasions ne manquèrent pas d’embellir le sujet, par les observations que l’auteur était journellement à même de faire sur l’égoïsme et l’ambition se jouant des espérances les plus justes des peuples, abusant de leur confiance et spéculant sur leur énergie. Il est à peine nécessaire de dire maintenant que le but de cet ouvrage est politique. Il démontre comment on mystifie les peuples, même lorsque les meilleures intentions sont d’accord avec les circonstances, et le peu de responsabilité d’un gouvernement aristocratique, où l’odieux des actes les plus vils repose sur une corporation sans âme, qui, pour répéter une idée de l’ouvrage lui-même n’a ni l’avantage d’être tempéré par les qualités personnelles du chef de l’État, comme il arrive quelquefois dans un gouvernement despotique, ni d’être animé par les nobles impulsions de la majorité, comme dans la démocratie.
L’idée du Bravo fut prise dans la série des maximes politiques qui dominent à Venise, et qui furent trouvées consignées dans les archives lorsque cette république sans pitié passa entre les mains des Français dans le cours des conquêtes de la révolution. Quelque révoltants que paraissent aux esprits élevés les incidents de cet ouvrage, il n’y a d’exagération ni dans la théorie ni dans la pratique des principes du gouvernement vénitien.
L’auteur avertit dans la préface de la première édition qu’il a soigneusement évité de peindre des caractères et des événements historiques, et n’a cherché qu’à conserver les traits d’ensemble de la ville, afin d’aider à la vérité du tableau. Quant à la morale de l’ouvrage, comme elle doit être tirée de ses incidents, l’auteur en laisse l’application à l’intelligence du lecteur.
L’ouvrage fut primitivement imprimé dans un pays, tandis que l’auteur résidait dans un autre ; quelques fautes typographiques en ont été la conséquence. Le sens était surtout altéré par la ponctuation, et plusieurs phrases en étaient devenues inintelligibles. Toutes les fautes qui n’ont point échappé aux recherches de l’auteur ont été corrigées dans cette nouvelle édition rendue plus digne de l’attention du lecteur que celle qui l’a précédée.
L’idée du Bravo fut prise dans la série des maximes politiques qui dominent à Venise, et qui furent trouvées consignées dans les archives lorsque cette république sans pitié passa entre les mains des Français dans le cours des conquêtes de la révolution. Quelque révoltants que paraissent aux esprits élevés les incidents de cet ouvrage, il n’y a d’exagération ni dans la théorie ni dans la pratique des principes du gouvernement vénitien.
L’auteur avertit dans la préface de la première édition qu’il a soigneusement évité de peindre des caractères et des événements historiques, et n’a cherché qu’à conserver les traits d’ensemble de la ville, afin d’aider à la vérité du tableau. Quant à la morale de l’ouvrage, comme elle doit être tirée de ses incidents, l’auteur en laisse l’application à l’intelligence du lecteur.
L’ouvrage fut primitivement imprimé dans un pays, tandis que l’auteur résidait dans un autre ; quelques fautes typographiques en ont été la conséquence. Le sens était surtout altéré par la ponctuation, et plusieurs phrases en étaient devenues inintelligibles. Toutes les fautes qui n’ont point échappé aux recherches de l’auteur ont été corrigées dans cette nouvelle édition rendue plus digne de l’attention du lecteur que celle qui l’a précédée.