LE PARC
SCENE DE FAMILLE
PERSONNAGES.
LA MARQUISE DE VERNAGE (cinquante ans).
BATHILDE, sa fille (vingt ans).
PAUL LAMBERT, mari de Bathilde (trente ans).
ADOLPHE BONNIEUX, vieil ami de la famille (soixante-cinq ans).
ANTOINE, domestique.
Bosquet et pelouse devant un château. Riante matinée d'été.
LE PARC
LA MARQUISE, BATHILDE, puis ANTOINE.
LA MARQUISE.
Que veux-tu, ma fille ! quand nous perdrons la tête, cela ne remédiera à rien.
Bathilde
Ah ! ma mère, que je suis inquiète!
LA MARQUISE.
Je ne suis pas fort tranquille non plus quant à cela. La bombe va éclater dans la journée, il n'y a pas à en douter.
BATHILDE.
Quel coup pour lui! et le jour de sa fête!
LA MARQUISE.
Est-ce sa fête ?... oui, c'est juste,... puisque c'est la mienne... Une chose assez plaisante, par parenthèse, que nous ayons le même saint, ton gracieux mari et moi !
BATHILDE.
Ne vaudrait-il pas mieux lui tout avouer avant l'arrivée de ce terrible paquet?
ANTOINE, survenant.
(D'un ton mystérieux.)M. le baron de Fauquerolles demande à parler secrètement à madame la marquise.
LA MARQUISE.
Bon! l'autre maintenant, pour m'achever de peindre... Il demande à me parler secrètement, et il dit cela aux domestiques... comme c'est adroit! (A Antoine,)Priez M. de Fauquerolles de m'attendre dans la serre, et ayez soin que personne ne l'y voie entrer. (Antoine sort.)Ce jeune homme a du zèle, mais quel étourneau! Heureusement, j'ai de la prudence pour deux.
BATHILDE.
Oui, ma mère.
LA MARQUISE.
Mais, pour en revenir à ton mari, peut-être en en effet vaudrait-il mieux le préparer... Au surplus, j'ai écrit dès l'aurore à ce brave Bonnieux, et je l'attends d'un moment à l'autre. Il est de bon conseil, et j'espère qu'à nous deux nous trouverons quelque paratonnerre.
ANTOINE, revenant, du même air mystérieux.
M. le baron attend secrètement madame la marquise dans.....
SCENE DE FAMILLE
PERSONNAGES.
LA MARQUISE DE VERNAGE (cinquante ans).
BATHILDE, sa fille (vingt ans).
PAUL LAMBERT, mari de Bathilde (trente ans).
ADOLPHE BONNIEUX, vieil ami de la famille (soixante-cinq ans).
ANTOINE, domestique.
Bosquet et pelouse devant un château. Riante matinée d'été.
LE PARC
LA MARQUISE, BATHILDE, puis ANTOINE.
LA MARQUISE.
Que veux-tu, ma fille ! quand nous perdrons la tête, cela ne remédiera à rien.
Bathilde
Ah ! ma mère, que je suis inquiète!
LA MARQUISE.
Je ne suis pas fort tranquille non plus quant à cela. La bombe va éclater dans la journée, il n'y a pas à en douter.
BATHILDE.
Quel coup pour lui! et le jour de sa fête!
LA MARQUISE.
Est-ce sa fête ?... oui, c'est juste,... puisque c'est la mienne... Une chose assez plaisante, par parenthèse, que nous ayons le même saint, ton gracieux mari et moi !
BATHILDE.
Ne vaudrait-il pas mieux lui tout avouer avant l'arrivée de ce terrible paquet?
ANTOINE, survenant.
(D'un ton mystérieux.)M. le baron de Fauquerolles demande à parler secrètement à madame la marquise.
LA MARQUISE.
Bon! l'autre maintenant, pour m'achever de peindre... Il demande à me parler secrètement, et il dit cela aux domestiques... comme c'est adroit! (A Antoine,)Priez M. de Fauquerolles de m'attendre dans la serre, et ayez soin que personne ne l'y voie entrer. (Antoine sort.)Ce jeune homme a du zèle, mais quel étourneau! Heureusement, j'ai de la prudence pour deux.
BATHILDE.
Oui, ma mère.
LA MARQUISE.
Mais, pour en revenir à ton mari, peut-être en en effet vaudrait-il mieux le préparer... Au surplus, j'ai écrit dès l'aurore à ce brave Bonnieux, et je l'attends d'un moment à l'autre. Il est de bon conseil, et j'espère qu'à nous deux nous trouverons quelque paratonnerre.
ANTOINE, revenant, du même air mystérieux.
M. le baron attend secrètement madame la marquise dans.....