Extrait :
Jean n'eut pas même un regard. Il laissa échapper son bonheur d'un simple claquement de doigts. Comme ça. Comme si leur histoire n'était que fumée, délire, irréalité. Alors qu'ils se sont tant aimés.
Il faisait froid dans le hall de gare. Des volutes sortaient de la bouche des deux personnes qui s'éloignaient l'une de l'autre. Des larmes roulaient le long des joues de l’une d’elle. Jean, quant à lui, avait les yeux rougis. Ses pas se pressèrent sur les dalles de marbre. Son train allait partir d'un moment à l'autre. Il remonta la fermeture Eclair de son col cheminée et boutonna le haut de son manteau. Lorsque les baies coulissantes se refermèrent derrière lui, le froid glacial le cingla. L'hiver était rude cette année. De la neige baignait les à-bords du quai, on discernait encore les passages des pelles. Plus pour longtemps, des flocons vinrent chatouiller le visage de Jean. Il sortit de l'une de ses poches un petit rectangle de papier, le coinça dans une borne orange et le ressortit lorsque celle-ci émit un petit bruit. Son billet composté, il se dirigea vers l'entrée d'un wagon. A peine eut-il posé son pied droit sur la petite marche en dessous de l'entrée, qu'il eut une brève pensée pour la jolie brune qu'il venait de quitter. Des images tournoyèrent dans son esprit comme un manège infernal. Il la voyait sourire au bord de la plage, lui la photographiant avec son Polaroïd, cadeau d'anniversaire paraissant si lointain. Puis, ces images de bonheur laissèrent place à des images plus intimes : elle et lui dévêtus, enlacés dans un lit à peine trop grand pour eux. Leur regard exprimait ce petit quelque chose qui est si familier et à la fois si impalpable : l'amour. Puis, une dernière image glaciale se greffa sur la précédente : Camille pleurait. Son regard exprimait l'incompréhension et le dégoût à la fois. Son visage était terne. Ses mains crispées étaient posées sur son ventre, autrefois si rond. Oui si rond. Et maintenant si plat... Si prématurément...
« … Monsieur ?
- Jean sortit de sa stupeur. Des gouttes, malgré le froid intense, ruisselaient le long de son cou, de ses tempes...
- Oui... Oui, veuillez m'excuser... »
Il monta en voiture et tendit le rectangle au contrôleur.
« Vous allez bien, Monsieur ? dit l'homme en tenue bleue, une sacoche pendant sur son flanc droit, tout en vérifiant le ticket.
- Oui... N'ayez crainte... Seulement un passage à vide... Ce n’est pas tous les jours facile. »
Jean sourit. Un sourire crispé.
« Oui vous pouvez le dire mon cher Monsieur. Veuillez prendre place dans le compartiment ci-après. Le train va bientôt partir. »
Il lui redonna le ticket et tout en lui souhaitant une bonne soirée, se dirigea vers la voiture suivante. Jean resta quelques instants immobile. Le regard perdu dans le néant du petit couloir entre les deux voitures. Puis un sifflet lointain le fit sursauter. Des tremblements le saisirent au corps. Une larme roula le long de sa joue. Il la chassa d'un revers de main peu habile. Il avança jusqu'au couloir du wagon et après avoir pris une grande bouffée d'air frais, pénétra dans celui-ci. Par chance, son compartiment était tout de suite à droite de l'entrée. Il y pénétra et sans même se dévêtir s'affala sur le lit. Le train se mit en marche. Et au rythme des grincements des roues et du léger ballotement du wagon, Jean plongea dans un sommeil sans songes.
Résumé :
Jean laisse derrière lui la femme qu'il a tant aimée. Il espère reconstruire sa vie avec sa patronne, richissime femme d'affaires. Pourtant, ce sera sans compter sur la vengeance latente de Camille, son épouse délaissée.
Un thriller décapant, ponctué de rebondissements inattendus, qui vous ne laissera pas une minute de répit !
Jean n'eut pas même un regard. Il laissa échapper son bonheur d'un simple claquement de doigts. Comme ça. Comme si leur histoire n'était que fumée, délire, irréalité. Alors qu'ils se sont tant aimés.
Il faisait froid dans le hall de gare. Des volutes sortaient de la bouche des deux personnes qui s'éloignaient l'une de l'autre. Des larmes roulaient le long des joues de l’une d’elle. Jean, quant à lui, avait les yeux rougis. Ses pas se pressèrent sur les dalles de marbre. Son train allait partir d'un moment à l'autre. Il remonta la fermeture Eclair de son col cheminée et boutonna le haut de son manteau. Lorsque les baies coulissantes se refermèrent derrière lui, le froid glacial le cingla. L'hiver était rude cette année. De la neige baignait les à-bords du quai, on discernait encore les passages des pelles. Plus pour longtemps, des flocons vinrent chatouiller le visage de Jean. Il sortit de l'une de ses poches un petit rectangle de papier, le coinça dans une borne orange et le ressortit lorsque celle-ci émit un petit bruit. Son billet composté, il se dirigea vers l'entrée d'un wagon. A peine eut-il posé son pied droit sur la petite marche en dessous de l'entrée, qu'il eut une brève pensée pour la jolie brune qu'il venait de quitter. Des images tournoyèrent dans son esprit comme un manège infernal. Il la voyait sourire au bord de la plage, lui la photographiant avec son Polaroïd, cadeau d'anniversaire paraissant si lointain. Puis, ces images de bonheur laissèrent place à des images plus intimes : elle et lui dévêtus, enlacés dans un lit à peine trop grand pour eux. Leur regard exprimait ce petit quelque chose qui est si familier et à la fois si impalpable : l'amour. Puis, une dernière image glaciale se greffa sur la précédente : Camille pleurait. Son regard exprimait l'incompréhension et le dégoût à la fois. Son visage était terne. Ses mains crispées étaient posées sur son ventre, autrefois si rond. Oui si rond. Et maintenant si plat... Si prématurément...
« … Monsieur ?
- Jean sortit de sa stupeur. Des gouttes, malgré le froid intense, ruisselaient le long de son cou, de ses tempes...
- Oui... Oui, veuillez m'excuser... »
Il monta en voiture et tendit le rectangle au contrôleur.
« Vous allez bien, Monsieur ? dit l'homme en tenue bleue, une sacoche pendant sur son flanc droit, tout en vérifiant le ticket.
- Oui... N'ayez crainte... Seulement un passage à vide... Ce n’est pas tous les jours facile. »
Jean sourit. Un sourire crispé.
« Oui vous pouvez le dire mon cher Monsieur. Veuillez prendre place dans le compartiment ci-après. Le train va bientôt partir. »
Il lui redonna le ticket et tout en lui souhaitant une bonne soirée, se dirigea vers la voiture suivante. Jean resta quelques instants immobile. Le regard perdu dans le néant du petit couloir entre les deux voitures. Puis un sifflet lointain le fit sursauter. Des tremblements le saisirent au corps. Une larme roula le long de sa joue. Il la chassa d'un revers de main peu habile. Il avança jusqu'au couloir du wagon et après avoir pris une grande bouffée d'air frais, pénétra dans celui-ci. Par chance, son compartiment était tout de suite à droite de l'entrée. Il y pénétra et sans même se dévêtir s'affala sur le lit. Le train se mit en marche. Et au rythme des grincements des roues et du léger ballotement du wagon, Jean plongea dans un sommeil sans songes.
Résumé :
Jean laisse derrière lui la femme qu'il a tant aimée. Il espère reconstruire sa vie avec sa patronne, richissime femme d'affaires. Pourtant, ce sera sans compter sur la vengeance latente de Camille, son épouse délaissée.
Un thriller décapant, ponctué de rebondissements inattendus, qui vous ne laissera pas une minute de répit !