Par cette nuit désolée, un être vivant s’agitait dans l’intérieur des forêts qui couvraient toute la région méridionale proche du lac Érié.
Cette créature isolée avait forme humaine ; elle trahissait son existence par le mouvement pénible et monotone de ses pieds qui gravissaient la neige pour s’enfoncer,… la gravissaient de nouveau pour s’y enfoncer encore.
C’était Basil Veghte, le robuste Yankee, l’homme de bronze, le forestier aux muscles d’acier, à la volonté indomptable. C’était l’arrière petit-fils de la vieille Europe, naturalisé fils du désert.
Depuis douze heures, il luttait contre la tempête avec la force opiniâtre du buffle et la sagacité de la panthère. Il faut avoir essuyé bien des orages, pour se lancer ainsi en pleine forêt lorsque toute voie a disparu, lorsque sous le voile épais des frimas la bête fauve elle-même ne retrouverait plus sa piste.
Cette créature isolée avait forme humaine ; elle trahissait son existence par le mouvement pénible et monotone de ses pieds qui gravissaient la neige pour s’enfoncer,… la gravissaient de nouveau pour s’y enfoncer encore.
C’était Basil Veghte, le robuste Yankee, l’homme de bronze, le forestier aux muscles d’acier, à la volonté indomptable. C’était l’arrière petit-fils de la vieille Europe, naturalisé fils du désert.
Depuis douze heures, il luttait contre la tempête avec la force opiniâtre du buffle et la sagacité de la panthère. Il faut avoir essuyé bien des orages, pour se lancer ainsi en pleine forêt lorsque toute voie a disparu, lorsque sous le voile épais des frimas la bête fauve elle-même ne retrouverait plus sa piste.