« ….On est divisé en deux clans, catégories, groupes, espèces. Ceux qui jugent opportun de négliger la mort pour continuer une existence quasi ordinaire à brouter paisible, l’œil rivé sur les sabots. Ceux qui redoutent de n’être pas tout à fait eux sans la présence captive de la mort. Qui lui compose alors de gigantesques tartines de confiture, des gobelets de sirop, qui se croit à un anniversaire. Et puis encore ceux qui ne parviennent pas oublier le sentiment du devoir, la honte, la timidité, le remord, la peur, la modestie, la pitié. Et puis encore ceux qui n’oublient pas le temps qui passe et n’oublient pas par la même occasion, douleur, angoisse, pleurs ou se fondent des années de désespoir et de solitude… ».
« Il nous suivra des yeux quand le corbillard s’en ira, avalé par le brouillard, quoiqu’il en dise, quoiqu’il en pense. Dans ses mains, subsistera un carré de chocolat, en souvenir du temps sucré. Ses doigts, comme des ailes, se contracteront sur les choses. Il ne les rendra pas. En souvenir, il parlera la langue animale du troupeau. De l’herbe sortira de ses narines, de l’avoine de sa bouche, des insectes et des fleurs de ses yeux, des larmes aussi peut-être. »
« Il nous suivra des yeux quand le corbillard s’en ira, avalé par le brouillard, quoiqu’il en dise, quoiqu’il en pense. Dans ses mains, subsistera un carré de chocolat, en souvenir du temps sucré. Ses doigts, comme des ailes, se contracteront sur les choses. Il ne les rendra pas. En souvenir, il parlera la langue animale du troupeau. De l’herbe sortira de ses narines, de l’avoine de sa bouche, des insectes et des fleurs de ses yeux, des larmes aussi peut-être. »