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Extrait : MONSIEUR MON COUSIN, La grace de nostre Seigneur à jamais. C’est par là que nous commençons toutes nos lettres, et dans cette rencontre, il est difficile de commencer autrement. Car dans une si extreme affliction, et dans une si estrange perte, quelle consolation hors de la grace de Dieu, qui nous a faict jouyr si long temps d’un si grand bien, et qui ne nous en a privez, que pour nous apprendre à ne rien aimer dans le monde que par rapport au ciel et dans les veües de l’éternité ! Il est de vostre bonté, Monsieur mon cousin, de continuer aux enfans du defunct[4] la mesme charité et la mesme amitié, que nous avions pour luy, et à apprendre par vostre exemple à messieurs vos enfans à regarder tous leurs cousins et tous ceux de la famille, comme leurs freres. C’est ceste amitié chrestienne qui faict la meilleure partie du bonheur de la vie presente, et qui nous fait le plus meriter la felicité de l’autre vie. Messieurs vos enfans ne m’ont aucune obligation de l’amitié et de l’estime que j’ay pour eux. C’est un pur effect de la justice que je leur dois, et de mon inclination pour des personnes aussi aymables et aussi accomplies qu’ils sont.
Extrait : MONSIEUR MON COUSIN, La grace de nostre Seigneur à jamais. C’est par là que nous commençons toutes nos lettres, et dans cette rencontre, il est difficile de commencer autrement. Car dans une si extreme affliction, et dans une si estrange perte, quelle consolation hors de la grace de Dieu, qui nous a faict jouyr si long temps d’un si grand bien, et qui ne nous en a privez, que pour nous apprendre à ne rien aimer dans le monde que par rapport au ciel et dans les veües de l’éternité ! Il est de vostre bonté, Monsieur mon cousin, de continuer aux enfans du defunct[4] la mesme charité et la mesme amitié, que nous avions pour luy, et à apprendre par vostre exemple à messieurs vos enfans à regarder tous leurs cousins et tous ceux de la famille, comme leurs freres. C’est ceste amitié chrestienne qui faict la meilleure partie du bonheur de la vie presente, et qui nous fait le plus meriter la felicité de l’autre vie. Messieurs vos enfans ne m’ont aucune obligation de l’amitié et de l’estime que j’ay pour eux. C’est un pur effect de la justice que je leur dois, et de mon inclination pour des personnes aussi aymables et aussi accomplies qu’ils sont.