Anna mène une vie heureuse auprès de ses parents à Cape Cod. Sa tante, son oncle et sa cousine Tara s’installent dans la maison voisine, une vieille bicoque hantée par la sorcière Goody Hallett qui pétrifie la bouche de ceux qui trahissent les secrets.
Anna découvre que sa cousine Tara envoie des bouteilles à la mer. Quelle fille étrange…Pourquoi dit-elle à qui veut l’entendre que sa couleur préférée est le rouge car c’est celle qui dit « Stop » ?
La mère de Tara se suicide. « Maman a vu quelque chose qu’elle ne voulait pas voir », dit la jeune fille avant de se réfugier dans les dunes, le regard vide. Anna ne sait pas comment réagir. L’annonce qu’un banc de baleines vient de s’échouer sur la plage arrive presque comme un soulagement. Elle va pouvoir agir ! Pour Tara aussi, c’est une occasion inespérée. Les deux cousines participent avec ardeur à l’opération de sauvetage, comme si, en sauvant les baleines, elles sauvaient ce qui est en péril en elles. Donnant le meilleur d’elle-même pour ramener un baleineau à la vie, Tara va peu à peu se mettre à parler et révéler à Anna la relation incestueuse que lui impose son père. Et non, aucune sorcière ne va la pétrifier ! Au-delà de la question centrale de la survie après l’inceste, il est aussi question du droit à la différence, de la difficulté de s’exprimer propre aux ados et, thème magnifiquement porteur qui ouvre les horizons des deux adolescentes, de la défense des baleines, véritable tuteur de résilience pour Tara.
Bien peu d’auteurs ont osé aborder le thème de l’inceste dans la littérature pour la jeunesse. Anne Provoost le fait avec tact, franchise et intelligence, en montrant les dégâts que peut provoquer l’inceste auprès de la victime et de toute sa famille, et en affirmant qu’il est possible de s’en sortir.
EXTRAIT
Tara Myrold est ma cousine. Sa mère est la sœur de la mienne. Je ne la connais pas depuis très longtemps. Avant, elle vivait loin, avec ses parents, à Cleveland. Ma mère nous montrait parfois des photos, mais, comme ils habitaient à une journée et demie de route, je n’allais jamais la voir.
L’été de mes neuf ans, nous avons reçu une lettre d’oncle Tony – son vrai nom, c’est Anton – nous annonçant qu’ils venaient s’installer près de chez nous, à Cape Cod. Il envoyait une nouvelle photo de Tara. Ma mère me l’a donnée en me disant que je devrais jouer avec ma cousine quand elle serait là. J’ai pris la photo entre deux doigts pour examiner cette Tara.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- Ce livre a reçu le prix interprovincial de la littérature jeunesse (attribué tous les trois ans) et le Boekenleuw, prix annuel récompensant le meilleur livre jeunesse en Flandre. « Mijn tante is een grindewal » a été traduit en anglais, allemand, danois, norvégien, suédois et portugais.
- Coup de cœur : "Un livre poignant sur l'inceste où toute la première partie est dans le non-dit. Ensuite petit à petit, nous nous rendons compte de l'étendue du drame que vit cette petite fille. Il est vraiment dommage que nous ne découvrions ce roman dans sa version française que 23 ans après la version néerlandaise. Des romans d'auteurs belges d'une telle qualité mériteraient d'être traduits directement. À partir de 12 ans." - Libbylit
A PROPOS DE L'AUTEUR
Anne Provoost, née le 26 juillet 1964 à Poperinge en Belgique est une romancière flamande. Ne craignant pas les tabous, elle aborde dans ses livres des thèmes peu habituels tel que l'inceste ou le racisme. Elle bénéficie d'un large succès en Flandre et aux Pays-Bas et s'est acquis une grande renommée internationale, ses livres sont traduits en vingt langues. Son roman Regarder le soleil est paru chez Éditions Fayard en 2009. Son roman Le piège a été porté sur grand écran par Hans Herbots, dans le film Falling en 2001. Anne Provoost est membre de l'Académie royale de Langue et Littérature néerlandaises.
Anna découvre que sa cousine Tara envoie des bouteilles à la mer. Quelle fille étrange…Pourquoi dit-elle à qui veut l’entendre que sa couleur préférée est le rouge car c’est celle qui dit « Stop » ?
La mère de Tara se suicide. « Maman a vu quelque chose qu’elle ne voulait pas voir », dit la jeune fille avant de se réfugier dans les dunes, le regard vide. Anna ne sait pas comment réagir. L’annonce qu’un banc de baleines vient de s’échouer sur la plage arrive presque comme un soulagement. Elle va pouvoir agir ! Pour Tara aussi, c’est une occasion inespérée. Les deux cousines participent avec ardeur à l’opération de sauvetage, comme si, en sauvant les baleines, elles sauvaient ce qui est en péril en elles. Donnant le meilleur d’elle-même pour ramener un baleineau à la vie, Tara va peu à peu se mettre à parler et révéler à Anna la relation incestueuse que lui impose son père. Et non, aucune sorcière ne va la pétrifier ! Au-delà de la question centrale de la survie après l’inceste, il est aussi question du droit à la différence, de la difficulté de s’exprimer propre aux ados et, thème magnifiquement porteur qui ouvre les horizons des deux adolescentes, de la défense des baleines, véritable tuteur de résilience pour Tara.
Bien peu d’auteurs ont osé aborder le thème de l’inceste dans la littérature pour la jeunesse. Anne Provoost le fait avec tact, franchise et intelligence, en montrant les dégâts que peut provoquer l’inceste auprès de la victime et de toute sa famille, et en affirmant qu’il est possible de s’en sortir.
EXTRAIT
Tara Myrold est ma cousine. Sa mère est la sœur de la mienne. Je ne la connais pas depuis très longtemps. Avant, elle vivait loin, avec ses parents, à Cleveland. Ma mère nous montrait parfois des photos, mais, comme ils habitaient à une journée et demie de route, je n’allais jamais la voir.
L’été de mes neuf ans, nous avons reçu une lettre d’oncle Tony – son vrai nom, c’est Anton – nous annonçant qu’ils venaient s’installer près de chez nous, à Cape Cod. Il envoyait une nouvelle photo de Tara. Ma mère me l’a donnée en me disant que je devrais jouer avec ma cousine quand elle serait là. J’ai pris la photo entre deux doigts pour examiner cette Tara.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- Ce livre a reçu le prix interprovincial de la littérature jeunesse (attribué tous les trois ans) et le Boekenleuw, prix annuel récompensant le meilleur livre jeunesse en Flandre. « Mijn tante is een grindewal » a été traduit en anglais, allemand, danois, norvégien, suédois et portugais.
- Coup de cœur : "Un livre poignant sur l'inceste où toute la première partie est dans le non-dit. Ensuite petit à petit, nous nous rendons compte de l'étendue du drame que vit cette petite fille. Il est vraiment dommage que nous ne découvrions ce roman dans sa version française que 23 ans après la version néerlandaise. Des romans d'auteurs belges d'une telle qualité mériteraient d'être traduits directement. À partir de 12 ans." - Libbylit
A PROPOS DE L'AUTEUR
Anne Provoost, née le 26 juillet 1964 à Poperinge en Belgique est une romancière flamande. Ne craignant pas les tabous, elle aborde dans ses livres des thèmes peu habituels tel que l'inceste ou le racisme. Elle bénéficie d'un large succès en Flandre et aux Pays-Bas et s'est acquis une grande renommée internationale, ses livres sont traduits en vingt langues. Son roman Regarder le soleil est paru chez Éditions Fayard en 2009. Son roman Le piège a été porté sur grand écran par Hans Herbots, dans le film Falling en 2001. Anne Provoost est membre de l'Académie royale de Langue et Littérature néerlandaises.