Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur Kindle.
Extrait : LA vie de Cooper est toute dans ses ouvrages ; le peu qu’on en sait se borne à quelques dates. Quant aux faits, ils manquent entièrement au biographe. Ce n’est pas là une de ces vies aventureuses dont le récit attache et exige de longs développements : en trois mots tout est dit la-dessus. — Le célèbre romancier américain est né à Barlington, sur les bords de la Delaware, en 1789, d’une famille originaire du Buckinghamshire, qui émigra et vint s’établir en Amérique vers l’an 1679. Le jeune Fenimore fut mis au collège d’Yale (New-Haven), où il ne reçut qu’un commencement d’éducation. L’écolier d’Yale n’avait pas achevé sa treizième année que déjà il servait sa patrie dans la marine américaine. Il est permis de croire que les vives impressions qu’il reçut dans ses premières campagnes de mer ne furent pas sans influence sur le choix de plusieurs sujets qu’il traita plus tard. Ce fut sans doute dans ses courses maritimes et dans la pratique de la vie de vaisseau qu’il recueillit les éléments et les riches couleurs dont il devait un jour empreindre ses tableaux, et ce pittoresque vrai et saisissant, parfois si grandiose, qu’il a répandu dans un grand nombre de ses compositions. Il se familiarisa, pour ainsi dire, dès son adolescence, avec l’Océan, et nul n’en a peint avec plus de vérité et d’énergie que lui les sublimes effets et les mille aspects diversement pittoresques. C’est là un de ses plus grands mérites : l’Océan et ses pompes, ses terribles retours, la vie du marin aux prises avec l’élément qu’il aime et qui le menace incessamment ; l’homme et la mer dans l’infinie variété de leurs rapports, voilà ce que Cooper a su rendre admirablement dans le Corsaire rouge, dans le Pilote, dans la Sorcière des Eaux, ces trois conceptions d’une poésie si forte et si réelle tout ensemble. Bien que l’invention y joue un grand rôle, et que l’imagination y déploie toutes ses richesses, le réel domine à un haut degré dans ces trois romans
Extrait : LA vie de Cooper est toute dans ses ouvrages ; le peu qu’on en sait se borne à quelques dates. Quant aux faits, ils manquent entièrement au biographe. Ce n’est pas là une de ces vies aventureuses dont le récit attache et exige de longs développements : en trois mots tout est dit la-dessus. — Le célèbre romancier américain est né à Barlington, sur les bords de la Delaware, en 1789, d’une famille originaire du Buckinghamshire, qui émigra et vint s’établir en Amérique vers l’an 1679. Le jeune Fenimore fut mis au collège d’Yale (New-Haven), où il ne reçut qu’un commencement d’éducation. L’écolier d’Yale n’avait pas achevé sa treizième année que déjà il servait sa patrie dans la marine américaine. Il est permis de croire que les vives impressions qu’il reçut dans ses premières campagnes de mer ne furent pas sans influence sur le choix de plusieurs sujets qu’il traita plus tard. Ce fut sans doute dans ses courses maritimes et dans la pratique de la vie de vaisseau qu’il recueillit les éléments et les riches couleurs dont il devait un jour empreindre ses tableaux, et ce pittoresque vrai et saisissant, parfois si grandiose, qu’il a répandu dans un grand nombre de ses compositions. Il se familiarisa, pour ainsi dire, dès son adolescence, avec l’Océan, et nul n’en a peint avec plus de vérité et d’énergie que lui les sublimes effets et les mille aspects diversement pittoresques. C’est là un de ses plus grands mérites : l’Océan et ses pompes, ses terribles retours, la vie du marin aux prises avec l’élément qu’il aime et qui le menace incessamment ; l’homme et la mer dans l’infinie variété de leurs rapports, voilà ce que Cooper a su rendre admirablement dans le Corsaire rouge, dans le Pilote, dans la Sorcière des Eaux, ces trois conceptions d’une poésie si forte et si réelle tout ensemble. Bien que l’invention y joue un grand rôle, et que l’imagination y déploie toutes ses richesses, le réel domine à un haut degré dans ces trois romans