Marre d’avoir des mômes sur les genoux pour la photo, le père Noël de la galerie marchande pète les plombs
L’après-midi a été lourde. Difficile. Des tas de gosses. Des tas de familles. Des tas de gens avec leurs paquets, leurs paquets et leurs paquets qui déambulaient autour de mon traîneau. Y a un gosse qui s’est pissé dessus en montant sur moi. J’ai rien senti, mais c’est la grosse Sabine qui me l’a dit après coup : « On voit la tâche sur son pantalon, sur la photo. La honte ! ». J’ai regardé sa bouche. C’était bien un début d’herpès.
David Coulon possède un style destroy qui pulse l’action et les images ; quant à la chute de cette histoire de Noël, elle confine au délire grave autant que jubilatoire
EXTRAIT
« J'ai la chatte en feu ». C'est ce qu'elle m'a dit. Enfin, je crois. Mais, j'ai sans doute mal entendu, parce qu'après elle m'a juste entraîné à boire un verre dans le petit bar du centre commercial. Elle avait dû dire : « On va boire un verre ». J'avais mal compris. C'est pas grave. Ça m'aurait pas surpris pourtant que ce gros tas de graisse me fasse des avances. Moi, j'aurais préféré la grande brune, qui est toujours derrière le comptoir de Photo Express, mais c'est la petite grosse, Sabine, je crois, qu'on m'a coltiné.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né dans le sud de France en 1974, David Coulon a commencé par écrire beaucoup de nouvelles, en publier en revue papier (L’ours Polar, Lignes Noires, etc…) et à la radio (RTBF). Puis, il est devenu psychologue, metteur en scène de théâtre (compagnies La Fille Du Guignol, et Kopasker), comédien. Mais il n’a jamais cessé d’écrire. Son premier roman Dernière fenêtre sur l’aurore, a été publié en juillet 2013, aux Editions Asgard. Intéressé par les individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie, ses écrits font le grand écart entre univers très noir, mais parfois aussi humour, noir comme il se doit.
L’après-midi a été lourde. Difficile. Des tas de gosses. Des tas de familles. Des tas de gens avec leurs paquets, leurs paquets et leurs paquets qui déambulaient autour de mon traîneau. Y a un gosse qui s’est pissé dessus en montant sur moi. J’ai rien senti, mais c’est la grosse Sabine qui me l’a dit après coup : « On voit la tâche sur son pantalon, sur la photo. La honte ! ». J’ai regardé sa bouche. C’était bien un début d’herpès.
David Coulon possède un style destroy qui pulse l’action et les images ; quant à la chute de cette histoire de Noël, elle confine au délire grave autant que jubilatoire
EXTRAIT
« J'ai la chatte en feu ». C'est ce qu'elle m'a dit. Enfin, je crois. Mais, j'ai sans doute mal entendu, parce qu'après elle m'a juste entraîné à boire un verre dans le petit bar du centre commercial. Elle avait dû dire : « On va boire un verre ». J'avais mal compris. C'est pas grave. Ça m'aurait pas surpris pourtant que ce gros tas de graisse me fasse des avances. Moi, j'aurais préféré la grande brune, qui est toujours derrière le comptoir de Photo Express, mais c'est la petite grosse, Sabine, je crois, qu'on m'a coltiné.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né dans le sud de France en 1974, David Coulon a commencé par écrire beaucoup de nouvelles, en publier en revue papier (L’ours Polar, Lignes Noires, etc…) et à la radio (RTBF). Puis, il est devenu psychologue, metteur en scène de théâtre (compagnies La Fille Du Guignol, et Kopasker), comédien. Mais il n’a jamais cessé d’écrire. Son premier roman Dernière fenêtre sur l’aurore, a été publié en juillet 2013, aux Editions Asgard. Intéressé par les individus en phase de rupture mentale dans un univers social qui les broie, ses écrits font le grand écart entre univers très noir, mais parfois aussi humour, noir comme il se doit.