Tandis qu’à Bethléem tout un peuple s’agite,
Fêtant le nouveau-né de Ruth, la Moabite,
Que Noëmi le berce, et que Booz, enfin,
Sûr d’un lien fécond, s’endort en son déclin,
Au pays de Moab, celle, que l’on a vue
Du chemin de l’exil se détourner vaincue,
Orpha, la sœur de Ruth, s’asseyait en pleurant
Sur le seuil de Joël le chasseur, son parent.
Veuve de Chélion, réputée étrangère,
La loi lui ravissait jusqu’au champ de sa mère ;
Chaque parent, d’ailleurs, indigent ou cruel,
Repoussait l’orpheline ; un seul restait : Joël.
Fêtant le nouveau-né de Ruth, la Moabite,
Que Noëmi le berce, et que Booz, enfin,
Sûr d’un lien fécond, s’endort en son déclin,
Au pays de Moab, celle, que l’on a vue
Du chemin de l’exil se détourner vaincue,
Orpha, la sœur de Ruth, s’asseyait en pleurant
Sur le seuil de Joël le chasseur, son parent.
Veuve de Chélion, réputée étrangère,
La loi lui ravissait jusqu’au champ de sa mère ;
Chaque parent, d’ailleurs, indigent ou cruel,
Repoussait l’orpheline ; un seul restait : Joël.