Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé. Extrait: Ma grand?mère Praskovia Petrovna Petcherskaïa mourut à plus de cent ans. Sur ses vieux jours, la bonne vieille souilla son âme d?un gros péché ; elle se rajeunissait. Elle prétendait toujours n?être qu?à la fin de sa quatre-vingtième année. Elle vécut ainsi vingt-cinq ans. En réalité, ma grand?mère Praskovia Petrovna Petcherskaïa était ma bisaïeule. Mais nous l?appelions grand?mère, parce cela faisait plaisir à la chère vieille. On lui demandait parfois : ? En quelle année êtes-vous née, grand?mère ? ? L?année ? Ah ! voilà ! c?est que je ne me rappelle pas l?année ! Du reste, tu n?as qu?à faire le compte. Ma mère me mit au monde, le jour même qu?on brûla un prêtre à la Okhta . Il avait été amené à Pétersbourg par le prince Doundouk qui, de ce temps, n?avait pas encore embrassé le christianisme, et ce prêtre était, à ce qu?il paraît, chef de leur religion. Il correspondait à nos évêques, et les kalmouks l?appelaient Tchourlama. Il mourut à Pétersbourg. Or, d?après le rite kalmouk, les restes d?un prêtre doivent être brûlés. On le brûla donc. Tout Pétersbourg se rendit alors à la Okhta. Tout le monde était heureux de voir brûler ce prêtre. Mon père et ma mère y allèrent aussi et ma mère fut si fortement bousculée dans la foule, que, rentrée chez elle, elle accoucha de moi . C?est ainsi, Andriouchka.... Savais-tu, mon ami, que j?étais un avorton ? ? Grand?mère, mais cela s?est passé il y a plus de cent ans.
Recits de ma grand’mere, les
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