Karl Gut traque les criminels et les « poulettes »… La troublante Butterface lui joue un mauvais tour… Premier épisode de la série
Je venais de quitter Gulch City, en quatrième vitesse, la glace au cul. Le mec de la donzelle que j’avais sautée cette nuit-là est rentré du boulot avant l’heure du laitier. Je n’ai pas attendu que la trotteuse de ma tocante fasse le tour du cadran, j’ai pris mes cliques et mes claques, pour dire plus court, je me suis cassé à toute blinde. La dernière fois, c’était à Zemy, un faubourg de Tampa. Certes je suis un champion de sauter de fenêtre, à poil, liquette, jean et santiags à la main. Mais comme j’accumule des ans au compteur, arrivera le jour où la raideur de mes articulations me jouera un sale tour de vache. C’est le sort qui attend un queutard invétéré comme moi ; ce coup-ci, il a été moins une que je prenne une décharge dans le dos comme un traître à qui on règle son compte. La gerbe de plombs a sifflé juste au-dessus de ma tête avant d’éclabousser les feuillages de mille impacts. Heureusement, ma caisse a démarré à la première sollicitation. Pied au plancher, direction : ailleurs, et loin. Dans le rétroviseur, j’ai vu le cocu sur la route agitant au-dessus de sa tête un méchant fusil à pompe. J’ai rigolé de cette guignolade et juré que j’étais un sacré fumier de veinard, un méchant enculé de baiseur !
Nigel Greyman nous présente un nouveau personnage récurrent : Karl Gut, chasseur de primes. Voici le premier épisode de la série de ces aventures érotico-rocambolesques aux States durant les années « Peace and love », version Cul...issime, bien entendu !
Greyman, traduit par Max Obione, c’est comme un shoot, on devient immédiatement accro
EXTRAIT
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte cette histoire. Dans le champ de mines de ma mémoire, parmi les trous, on trouve encore ce petit monticule de souvenirs minuscules que, lui aussi, la dope finira bien par éroder un jour.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Nigel Greyman est né à Liverpool en 1967. Abandonné par sa mère, il est adopté par une couple lyonnais qui le renvoie au bout de six mois parce que c’était "un chieur". Au cours de ses pérégrinations d’établissements en établissements en passant alternativement dans les salles de muscu et par la case prison, il se réfugie dans les bibliothèques où la lecture l’emmène vers un ailleurs libérateur. Lecteur compulsif, littérateur en devenir, Greyman n’a pas fini de surprendre.
Je venais de quitter Gulch City, en quatrième vitesse, la glace au cul. Le mec de la donzelle que j’avais sautée cette nuit-là est rentré du boulot avant l’heure du laitier. Je n’ai pas attendu que la trotteuse de ma tocante fasse le tour du cadran, j’ai pris mes cliques et mes claques, pour dire plus court, je me suis cassé à toute blinde. La dernière fois, c’était à Zemy, un faubourg de Tampa. Certes je suis un champion de sauter de fenêtre, à poil, liquette, jean et santiags à la main. Mais comme j’accumule des ans au compteur, arrivera le jour où la raideur de mes articulations me jouera un sale tour de vache. C’est le sort qui attend un queutard invétéré comme moi ; ce coup-ci, il a été moins une que je prenne une décharge dans le dos comme un traître à qui on règle son compte. La gerbe de plombs a sifflé juste au-dessus de ma tête avant d’éclabousser les feuillages de mille impacts. Heureusement, ma caisse a démarré à la première sollicitation. Pied au plancher, direction : ailleurs, et loin. Dans le rétroviseur, j’ai vu le cocu sur la route agitant au-dessus de sa tête un méchant fusil à pompe. J’ai rigolé de cette guignolade et juré que j’étais un sacré fumier de veinard, un méchant enculé de baiseur !
Nigel Greyman nous présente un nouveau personnage récurrent : Karl Gut, chasseur de primes. Voici le premier épisode de la série de ces aventures érotico-rocambolesques aux States durant les années « Peace and love », version Cul...issime, bien entendu !
Greyman, traduit par Max Obione, c’est comme un shoot, on devient immédiatement accro
EXTRAIT
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte cette histoire. Dans le champ de mines de ma mémoire, parmi les trous, on trouve encore ce petit monticule de souvenirs minuscules que, lui aussi, la dope finira bien par éroder un jour.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Nigel Greyman est né à Liverpool en 1967. Abandonné par sa mère, il est adopté par une couple lyonnais qui le renvoie au bout de six mois parce que c’était "un chieur". Au cours de ses pérégrinations d’établissements en établissements en passant alternativement dans les salles de muscu et par la case prison, il se réfugie dans les bibliothèques où la lecture l’emmène vers un ailleurs libérateur. Lecteur compulsif, littérateur en devenir, Greyman n’a pas fini de surprendre.