Anne-Catherine Emmerich, la Vie de la Sainte Vierge :
En offrant au public ce volume, écrit, sous la dictée d’Anne-Catherine Emmerich religieuse de Dulmen, et qui ne paraîtra peut-être ni moins curieux ni moins intéressant, nous devons avant tout rappeler les paroles mises par Clément Brentano en tête de la Douloureuse Passion, pour protester solennellement que « ces méditations n'ont aucune espèce de prétention à un caractère de vérité historique, et que la sœur Emmerich n'a jamais donné à ses récits qu'une valeur purement humaine. ».
Cette protestation s'applique à la Vie de la sainte Vierge par Anne-Catherine Emmerich comme à la publication qui l'a précédée, et il est bien entendu que la pieuse extatique et son secrétaire ont toujours repoussé, comme un blasphème, la pensée d'ajouter en quelque sorte un supplément aux écrits sacrés inspirés par le Saint-Esprit, et où l'autorité infaillible de l'Église nous enseigne à reconnaître la parole de Dieu lui-même.
On n'en demandera pas moins quel est le véritable caractère d'un livre comme celui-ci, où l'on ne peut se borner à voir ni une simple paraphrase des récits évangéliques, ni une compilation de vieilles traditions plus ou moins authentiques, ni une simple œuvre d'imagination, ou, si l'on peut se servir de cette expression, une sorte de roman pieux.
« Beaucoup d'ouvrages de saints, y est-il dit, nous font pénétrer dans un monde très-extraordinaire, et, si on l'ose dire, tout miraculeux.
Il y a eu de tout temps des révélations faites sur le passé, le présent, l'avenir, ou même sur des choses naturellement inaccessibles à la pensée humaine.
On incline dans ce siècle à expliquer tout cela par un état maladif, par ce qu'on appelle des hallucinations.
L'Église, elle, suivant le témoignage de ses docteurs les plus approuvés, reconnait trois espèces d'extases :
L'une, purement naturelle, dont une certaine affection physique et une certaine disposition de l'imagination font tous les frais; l'autre, divine ou angélique, venant de la communication avec le monde supérieur ; une troisième enfin ; produite par l'action infernale……
Quant à ses révélations et à ses visions, on l'a déjà dit, elle ne leur attribuait aucune autorité ; Anne-Catherine Emmerich ne les communiquait qu'avec répugnance et sur l'injonction expresse de ses directeurs.
Loin de s'en enfler et de s'en enorgueillir, elle se montrait chaque jour plus humble, plus mortifiée, plus obéissante ; en un mot, on ne voyait rien en elle qui pût faire croire à l'illusion ou à l'inspiration du mauvais esprit.
Si, maintenant, nous considérons ses écrits en eux-mêmes, ils ne respirent que la piété, l'amour de Jésus-Christ, la soumission à l'Église.
En ce qui concerne le dogme, il ne s'y trouve rien qui ne soit conforme à l'enseignement catholique, rien qui touche le moins du monde à ce qui est admis comme article de foi.
Tout ce qu'on peut y rencontrer de nouveau et de singulier se rapporte à des points secondaires, non de théologie proprement dite, mais d'histoire sacrée, sur lesquels l'Ecriture se tait, que l'Église n'a point décidés, et qui restent livrés à la libre discussion.
Ce qui peut paraître le plus étrange dans cette collection ne l'est pas plus qu'une foule de choses contenues dans des écrits provenant de saints canonisés, ou rédigés sous leur dictée……
En offrant au public ce volume, écrit, sous la dictée d’Anne-Catherine Emmerich religieuse de Dulmen, et qui ne paraîtra peut-être ni moins curieux ni moins intéressant, nous devons avant tout rappeler les paroles mises par Clément Brentano en tête de la Douloureuse Passion, pour protester solennellement que « ces méditations n'ont aucune espèce de prétention à un caractère de vérité historique, et que la sœur Emmerich n'a jamais donné à ses récits qu'une valeur purement humaine. ».
Cette protestation s'applique à la Vie de la sainte Vierge par Anne-Catherine Emmerich comme à la publication qui l'a précédée, et il est bien entendu que la pieuse extatique et son secrétaire ont toujours repoussé, comme un blasphème, la pensée d'ajouter en quelque sorte un supplément aux écrits sacrés inspirés par le Saint-Esprit, et où l'autorité infaillible de l'Église nous enseigne à reconnaître la parole de Dieu lui-même.
On n'en demandera pas moins quel est le véritable caractère d'un livre comme celui-ci, où l'on ne peut se borner à voir ni une simple paraphrase des récits évangéliques, ni une compilation de vieilles traditions plus ou moins authentiques, ni une simple œuvre d'imagination, ou, si l'on peut se servir de cette expression, une sorte de roman pieux.
« Beaucoup d'ouvrages de saints, y est-il dit, nous font pénétrer dans un monde très-extraordinaire, et, si on l'ose dire, tout miraculeux.
Il y a eu de tout temps des révélations faites sur le passé, le présent, l'avenir, ou même sur des choses naturellement inaccessibles à la pensée humaine.
On incline dans ce siècle à expliquer tout cela par un état maladif, par ce qu'on appelle des hallucinations.
L'Église, elle, suivant le témoignage de ses docteurs les plus approuvés, reconnait trois espèces d'extases :
L'une, purement naturelle, dont une certaine affection physique et une certaine disposition de l'imagination font tous les frais; l'autre, divine ou angélique, venant de la communication avec le monde supérieur ; une troisième enfin ; produite par l'action infernale……
Quant à ses révélations et à ses visions, on l'a déjà dit, elle ne leur attribuait aucune autorité ; Anne-Catherine Emmerich ne les communiquait qu'avec répugnance et sur l'injonction expresse de ses directeurs.
Loin de s'en enfler et de s'en enorgueillir, elle se montrait chaque jour plus humble, plus mortifiée, plus obéissante ; en un mot, on ne voyait rien en elle qui pût faire croire à l'illusion ou à l'inspiration du mauvais esprit.
Si, maintenant, nous considérons ses écrits en eux-mêmes, ils ne respirent que la piété, l'amour de Jésus-Christ, la soumission à l'Église.
En ce qui concerne le dogme, il ne s'y trouve rien qui ne soit conforme à l'enseignement catholique, rien qui touche le moins du monde à ce qui est admis comme article de foi.
Tout ce qu'on peut y rencontrer de nouveau et de singulier se rapporte à des points secondaires, non de théologie proprement dite, mais d'histoire sacrée, sur lesquels l'Ecriture se tait, que l'Église n'a point décidés, et qui restent livrés à la libre discussion.
Ce qui peut paraître le plus étrange dans cette collection ne l'est pas plus qu'une foule de choses contenues dans des écrits provenant de saints canonisés, ou rédigés sous leur dictée……